Chronique : She & Him – Volume 3
Il serait facile de taper sur Zooey Deschanel : elle joue dans des films indépendants (500 Days Of Summer), a le rôle principal d’une série (New Girl, plutôt réussi), un joli minois et elle chante! La Californienne est donc estampillée « truc de hipster ». Pourtant, bien que She (Zooey Deschanel) et Him (M. Ward) en soient au Volume 3 de leurs envolées sixties, l’alchimie fonctionne. Quand le premier volume avait fait son petit effet (de surprise), le second recelait encore quelques ritournelles sympathiques. Le troisième ne déroge pas à la règle. Folk-pop qui s’inspire autant de The Mamas&The Papas que des Smiths, She&Him chante une Californie couleur sépia, tout en romantisme. Les mélodies dégringolent, pleines de guitares entourées de petits violons et parsemées de piano. Zooey Deschanel est assez charmante (et charmeuse quand elle chante en français « je veux ton mec »), genre girl next door, et chante plutôt bien. On se surprend même à chantonner (« Together » ou « Somebody Sweet To Talk »). Le seul problème c’est qu’une fois le disque terminé on n’en garde qu’une vague (bonne) impression. She&Him, c’est un peu comme les films présentés à Sundance: un bon moment en perspective mais un souvenir rapidement périssable. Alors plutôt que de taper dessus, mieux vaut laisser couler. (Quentin Monville)
Volume 3 (Double Six/Pias)