Chronique : Reptile Youth – Reptile Youth
Attention, success story annoncée : ils sont jeunes, ils sont danois (ben quoi ?), ils tournent sans le moindre disque depuis deux ans dans le monde entier (jusqu’en Chine !) et ont trouvé sur leur chemin deux producteurs roués (le mariage de la carpe et du lapin ?) pour leur ouvrir tout grand les portes des stades. Si on n’adhère que modérément à la pop légère (light ?) de Reptile Youth, impossible de nier que Dave Allen, producteur historique de Cure, Sisters Of Mercy ou Human League, et Mark Ralph, responsable du nouveau Hot Chip, ont fait le boulot. Pop à gros sabots qu’on voit venir à des kilomètres, la musique de Reptile Youth ne fait pas franchement dans la subtilité : elle recycle à pleins tubes (“Speedance”, entre autres), mainstream mais censément “respectable” parce qu’avec œillades appuyées aux indés (de Friendly Fires à !!!). Il en sort évidemment le pire (le salmigondis “Morning Sun”, la scie “A Flash In The Forest”), des effets eighties qu’on croyait morts (“Black Swan Born White” faisait, c’est vrai, déjà peur dès son titre) mais aussi, en bout de course, deux morceaux plus électroniques qu’on se surprend à siffloter (“Heart Blood Beat” et “Fear”). Vous me direz, c’est déjà pas si mal pour un premier disque. Vous êtes des gens gentils. (Matthieu Recarte)
Reptile Youth (HFN/La Baleine)