Chronique : Pachanga Boys – We Are Really Sorry
Mais de quoi Rebolledo, “guerrero” iconoclaste issu de Cómeme, et Superpitcher, “wonderboy” de Kompakt, sont-ils si désolés d’après le titre de leur premier LP ? Réunis par l’entremise de Matias Aguayo, le Mexicain, fort d’un jeune mais foudroyant succès, et l’Allemand qu’on ne présente plus forment un duo inattendu mais fringuant qui a connu une hype soudaine (et surtout française) après une poignée de maxis et une paire de chaussures designée pour Riviera. On se souvient de “Time”, belle ascension sentimentale dont les quinze minutes ont rayonné sur plus d’un dancefloor. C’est une veine moins extatique et plus frivole qu’ils explorent sur ce We Are Really Sorry qui se présente comme une sorte d’album à sketches. Entre d’innombrables vignettes comiques qui nous trimballent de rues latines en gags autofictionnels scandés par des voix féminines ingénues, le duo nous gratifie quand même d’une poignée de tracks iconoclastes et assez torrides. Dominés par la patte de Rebolledo, le rock-électro pour desperados de “Vampiros Hermanos”, le disco suggestif et bizarroïde de “Pachanga Voice” (dont les couinements vocaux évoquent presque John Lydon par instants) ou l’escapade aquatique de “The River” font monter la sauce grâce à leur groove répétitif mais bien dosé. De quoi pardonner facilement au tandem toutes leurs petites blagues entre potes. (Thomas Corlin)
We Are Really Sorry (Hippie Dance/Kompakt/Modulor)