Chronique : Mr Flash – Sonic Crusader
Ces dix dernières années, Gilles Bousquet (au civil) a travaillé avec du beau monde, produisant notamment My God Is Blue de Sébastien Tellier (2012) et quelques titres du The Ecstatic de Mos Def (2009). Auteur du premier EP de l’histoire du label Ed Banger, grand copain de Pedro Winter et voisin de palier de Tido Berman, on le retrouve également aux manettes sur quelques pistes du Ceci n’est pas un disque de TTC (2002). Il a toujours brassé les genres, ne se limitant à aucune frontière, que l’on parle d’électro, de hip-hop, de pop ou même de rock. On retrouve tous ces ingrédients sur le premier album solo du DJ. Quasi instrumental, Sonic Crusader semble conçu comme une BO à plusieurs teintes – Mr Flash est un grand passionné de cinéma. De la très belle “Venus In Furs” et ses accents seventies à la fausse comptine “The Wake”, de la ballade lounge “Dazzle In The Dusk”, idéale pour un bord de mer tranquille, au très sombre “Apocalypso” et ses synthés froids et profonds comme les échos d’une cathédrale, l’album traverse plusieurs décors, un peu à la manière d’un croisé du XXIe siècle, non pas avec un chapelet entre les mains, mais plutôt avec l’hostie de notre Sainte French Touch prête à dégainer.