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28 mai 2014

Chronique : Mo Kolours

par rédaction Tsugi

Divisez le temps total de ce disque (33 minutes) par le nombre de morceaux (18), et vous obtiendrez nécessairement une moyenne riquiqui. Qu’importe, Mo Kolours n’est pas trop post-rock dans l’âme, mais creuse son propre sillon depuis 2011, à coups de raboteuses hip-hop et de peinture à l’huile soul. Ce type de format sonore rappelle l’influence des Beat Konducta de Madlib sur toute une génération de beatmakers, de Onra à Flying Lotus, qui “patchworkent” leur univers d’une foule de détails.

Idem pour Mo Kolours, qui décentre ses caisses claires quand il faut, et n’hésite pas à semer des samples de musique traditionnelle océanienne et de lignes de basses digitales sur le chemin. Le résultat, qui devrait être blindé de grumeaux, est non seulement homogène, mais réussit à proposer plusieurs tiroirs par morceaux, un exploit lorsque les pistes font à peu près toutes deux minutes. On aime ou pas, mais la proposition (abstract-électro-afro-soul??) est aussi solide que singulière. Gilles Peterson a l’air d’avoir choisi son camp (on aurait pu s’en douter), quant à nous, on va se le remettre, il y a encore quelques dizaines de tiroirs à consulter. (Mathias Riquier)

Mo Kolours (One-Handed Music)

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