Chronique : Mixhell – « Spaces »
Boys Noize a du flair, et l’esprit ouvert : il en faut pour signer sur son propre label le projet électro du batteur de Sepultura. Plus connu comme marteleur de fûts au sein d’une des formations metal les plus respectées du milieu, Igor Cavalera a surpris son monde en fondant Mixhell il y a quelques années : sous l’impulsion de sa femme DJ Laima Leyton, il a ainsi enregistré une poignée de maxis avant ce premier album électronique, brut, et dansant.
Spaces est une bourrasque déchaînée, qui emprunte certains codes du metal pour renforcer les structures de ses titres. Grosse rythmique, basse lourde (celle de Max Blum), et formules tourbillonnantes constituent les bases de ce premier essai qui se déroule sans temps mort. Des pépites enivrantes et répétitives (comme “Internal” ou “Daria”, étonnamment funky), on revient ensuite aux premières amours d’Igor et de ses deux acolytes, autrement dit la cogne. Épaulés par quelques invités vocaux, le trio crée des moments intenses et viscéraux, qui font du bien à l’électro. Ainsi qu’à tous ceux qui ont envie de se prendre des coups de pied aux fesses, et aux oreilles. Et à volume maximum, s’il vous plaît. (Bice Bossavie)
Spaces (Boysnoize/Cooperative Music/Pias)