Chronique : Milton Jackson – Crash
Quand l’écossais Milton Jackson avait pointé le bout de ses maxis au début des années 2000, le landerneau house britannique s’était extasié devant ce blanc-bec à qui tout souriait. En presque dix ans, le prodige a connu des hauts – le succès d’estime de son premier album The Bionic Boy sorti en 2002 chez le regretté Glasgow Underground – et des bas -des années de vaches maigres l’ayant amené à deux doigts de l’abandon de carrière, avant un rebond en 2006. Régénéré, le Jackson nouveau a mis de côté sa deep house assez classique pour humer l’air du temps à pleins poumons. Résultat ? Crash, une association imaginaire sur le dancefloor entre Aril Brikha, Swayzak première période et les Suisses de Drumpoet Community.
À défaut d’être une surprise totale, ce deuxième album tout en rondeur, par la qualité de ses mélodies, sa production impeccable et son inspiration générale, est une parfaite valeur refuge, au son à la fois classique et moderne, dont on s’éprend rapidement et qu’on ne peut plus lâcher. Il suffit d’écouter “Ghosts In My Machines”, “Cycles” ou “Orbit 3” pour s’en convaincre et qu’ils tournent en boucle. Arrivés à un certain niveau d’addiction, vous irez consulter. (Benoît Carretier)
Crash (Freerange/La Baleine)