Chronique : Maya Jane Coles – Comfort
Découverte il y a trois ans avec “What They Say” devenu un classique deep house/garage, Maya Jane Coles a dû gérer un succès fulgurant. Perfectionniste, intervenant à toutes les étapes de la production, elle chante également à l’occasion, quand elle ne s’occupe pas de l’artwork. Ne lui manquait plus qu’une corde à son arc : l’album, qu’elle aborde ici dans une veine toujours house, mais sous un format beaucoup plus pop que ce à quoi elle nous avait habitués. À quelques exceptions près, les morceaux s’éloignent du dancefloor pour des excursions downtempo, au format radio ne dépassant pas les quatre minutes. Et avec de nombreux invités conviés au micro.
Cela s’avère parfois réussi, notamment la rencontre avec Tricky sur “Wait For You” entre Chicago et Bristol. Ou encore avec Miss Kittin (le plus punchy “Take A Ride”) et Kim Ann Foxman (“Burning Bright” dans un registre deep et sensuel). Mais cela se montre aussi plus limite quand on touche à un R&B pas franchement original. Pour son premier long format, Maya a voulu se rassurer en conviant de nombreux invités. Au détriment d’une cohérence et d’une patte personnelle. C’est loin d’être mauvais, mais il manque un petit quelque chose. (Nicolas Bresson)
Comfort (I Am Me/Kobalt/Pias)