Chronique : Mansfield.TYA – Renyx
Que peut-on attendre d’un album de remixes d’une musique déjà très riche dans sa matière première ? Une certaine excitation, compte tenu des vingt-et-un remixeurs aux origines musicales diverses associés au projet. Les deux Nantaises de Mansfield.Tya mêlent parfaitement poésie noire, englobée d’une atmosphère froide (souvent glaciale), et image quasi gothique ; le spleen n’est jamais loin. Tout comme leur (troisième) album sorti l’année dernière, ces remixes rendent hommage à la déesse de la nuit : Nyx et Renyx, logique. On ne s’étonnera pas d’y trouver plus de déambulations nocturnes et de rêves inquiétants que de sauts en trampoline sur la plage de Mickey.
Scratch Massive adapte “Logic Coco” avec efficacité dans une ambiance synthétique tendance deep techno ; Unisson, sur le même morceau, déclare sa flamme au shoegaze de Salem ou Crystal Castles, là où Planningtorock excelle avec ses expérimentations aventureuses ; Karelle, perdu dans la brume, désépaissit la structure de “Cerbere”. Françoiz Breut, sur “Cavaliers” donne du lyrisme au morceau, en changeant sa composition initiale, quand La Chatte lui amène un ton plus dansant. Des relectures de très bonne facture. (Kévin Taniou)
Renyx (Vicious Circle/Differ-Ant)