Chronique : Luke Temple – Good Mood Fool
Au milieu des années 2000, Hold A Match For A Gasoline World, avec sa folk-pop ludique, avait fait son petit effet. À partir du second album, Snowbeast, tout fout le camp. Luke expérimente gentiment mais continue la ritournelle (plus électrique, beaucoup plus proche de la pop) avec son groupe Here We Go Magic. Le troisième album poursuit l’ouverture musicale du côté du jazz ou de la soul. Pendant ce temps, Here We Go Magic gagne ses premiers galons. Huit ans après ses débuts, Luke Temple revient avec un quatrième album solo qui tire sur la soul, voire le funk humide (“Those Kids”).
Si le critique est le premier à déplorer que “plus personne n’écoute d’album”, il est parfois obligé d’admettre son échec. Good Mood Fool s’écoute en plusieurs fois. Malgré les lignes de basses très nonchalantes qui nous évoquent tout de suite une île déserte et un hamac, on a vite mal au cœur. Excès de mièvrerie oblige. Une bonne nouvelle cependant, Luke a abandonné sa voix de falsetto pour un timbre beaucoup plus chaud. (Quentin Monville)
Good Mood Fool (Secretly Canadian/Pias)