Chronique : Lovelock – Burning Feeling
Une vingtaine d’albums enregistrés en moins de dix ans, que ce soit sous son vrai nom, sous le pseudo Gianni Rossi ou en groupe, au sein de Zombi et de Titan, c’est peu dire que Steve Moore est un musicien productif. Rompu à toutes sortes de musiques planantes et psyché, du rock à l’électronique, l’Anglais dévoile avec Lovelock, dont c’est le premier album sous ce pseudo, sa facette la plus dancefloor, à savoir un disco spatial saupoudré d’artifices synthétiques, qui évoquent aussi bien Giorgio Moroder qu’Éric Serra et la BO de Miami Vice.
Pour tenter de le situer sur la cartographie musicale actuelle : quelque part entre la scène néo-disco norvégienne (Lindstrøm, Prins Thomas) et Kavinsky. Moins à l’aise quand il s’agit d’intensifier le tempo, Moore se montre nettement plus à son avantage dès lors qu’il ralentit le beat et laisse dérouler son savoir-faire en matière de musique contemplative. C’est particulièrement vrai sur “Don’t Turn Away (From My Love)” et “South Beach Sunrise”, deux pépites taillées pour le transat. (Gérome Darmendrail)
Burning Feeling (Internasjonal/La Baleine)