Chronique : Loney Dear – Dear John
Apparu au milieu des années 2000 en même temps qu’une palanquée de folkeux plus ou moins dépressifs, le Suédois Loney, Dear, qui dans la vraie vie répond au doux nom d’Emil Svanängen, ne cesse depuis d’affirmer sa différence. Plus lyrique, plus ambitieux, plus pop, plus électronique, plus original, Loney, Dear devrait encore gagner des fans avec ce cinquième album (depuis 2003) d’une ampleur surprenante. Certes, il vaut mieux trouver une porte d’entrée dans ce disque pour ne pas être trop vite rebuté par le style un peu ampoulé du folk à violon et synthé de notre ami suédois.
Les résonances de cathédrale et les envolées solennelles peuvent crisper au premier abord. Néanmoins, après écoutes répétées du titre d’ouverture, “Airport Surroundings”, dont l’urgence épique se clôture en inquiétante symphonie synthétique à la John Carpenter, la suite passe comme une lettre à la poste. Et Dear John se dévoile tel qu’il est : un grand disque, tout simplement. (Alexis Bernier)
Dear John (Delabel/EMI)