Chronique : Lindstrøm – Smalhans
Quand l’envie de s’évader, de partir en escapade, est malheureusement mis à mal par la triste réalité de nos piètres économies, il ne reste qu’une solution : une bonne dose de Lindstrøm ! Car qui peut se vanter de nous entraîner en voyage à chacune de ses sorties ? Qui mieux que le playboy norvégien sait nous faire traverser les pires zones de turbulences sans qu’à aucun moment on ne soit pris de panique ? Hans-Peter Lindstrøm confirme encore et encore qu’il est le commandant de bord le plus “Feng Shui” du Grand Nord. Neuf mois après Six Cups Of Rebel, son précédent coup d’éclat, le voilà déjà de retour avec Smalhans son troisième album solo. Un disque court, que l’on peut écouter d’une traite tant les six morceaux qui le composent se succèdent avec fluidité. Lindstrøm prouve, une fois de plus, qu’il est un as des arpèges qui vous mettent en suspens et ne vous lâchent qu’une fois la course cosmique terminée. Certains trouveront que ce schéma est un peu kitsch, certes, mais qu’il est efficace ! Le diablotin de la nu-disco nordique renoue ici avec ses premières inspirations mélodiques notamment sur le tubesque “Rà-àkõ-st”. Smalhans est comme un grand huit jouissif et coloré, dans lequel on a envie de faire plus d’un tour. (David Jacubowiez)
(Smalltown Supersound/La Baleine)