Chronique : Kitsuné America 2 – Kitsuné America 2
Un an après l’ouverture de leur boutique new-yorkaise, les têtes chercheuses de Kitsuné reviennent avec le deuxième volet de Kitsuné America, subtilement intercalé entre une Kitsuné Maison, Tabloid, Parisien ou encore Soleil. Et loin des jeunes gens bien mis, guitares nerveuses/boîtes à rythmes mises en avant, la balade américaine de Kitsuné est plutôt un trip au pays du beau bizarre, des barbes mal taillées et des chemises à carreaux et de l’électro-pop trop coooool qui aurait abusé de la marie-jeanne. Et le pire c’est que ça fonctionne. L’écrasante majorité de ce volume 2, à peine bousculée par la nerveuse pop de Papa (Papa étant un groupe, précision utile) ou l’électronique à l’ancienne de Malandro, n’est que pop susurrée, beats lysergiques, accords diaphanes et accolades de bisounours, la plus chamalove étant « Move Me » de Jhameel x DWNTWN x Giraffage. Et en cet hiver qui vient à peine de s’achever, on en regrette presque que cette « feelgood compilation », qui met du baume au coeur, laissant nos oreilles transies de béatitude avec ses Haerts, Toro Y Moi, Chrome Sparks, Kent Odessa, Gigamesh ou encore Jim-E Stack ne soit pas parue plus tôt. Elle aurait été bien utile.
Kitsuné America 2 (Kitsuné/Differ-Ant)