Chronique : Hercules & Love Affair – The Feast Of The Broken Heart
Donner suite à un premier album qui vous a instantanément placé sur la liste de ceux dont on attend le prochain album est une entreprise plutôt périlleuse, sur laquelle bon nombre de musiciens se sont cassé les dents. Hercules And Love Affair n’a pas fait exception. C’était il y a trois ans, Blue Songs. Un mal pour un bien?? Disons qu’après avoir essuyé un échec (relatif), on est moins attendu, donc moins tourmenté à l’idée de devoir satisfaire les gens qui ont aimé votre précédent disque tout en essayant de les surprendre.
Cela s’entend assez clairement sur ce troisième album, où il est moins question de séduire que de faire plaisir, et où l’envie de faire transpirer est plus forte que celle de composer des “chansons”. Laissant ses appétences disco en arrière-plan, Andrew Butler et sa bande replongent dans la culture club new-yorkaise d’il y a deux décennies et en ressortent avec dix titres house/garage gargantuesques bourrés de lignes de basses extatiques, de boucles de piano aguicheuses et de beats montés sur ressorts. Alors, c’est sûr, on flirte parfois avec la limite du bon goût, mais c’est très souvent là qu’on s’amuse le plus. (Gérome Darmendrail)
The Feast Of The Broken Heart (Moshi Moshi/Cooperative Music)