Chronique : Fortune – Blackboard
On aurait aimé que Fortune porte mieux son nom. Son leader, Lionel Pierres (ancien partenaire de Tepr au sein d’Abstrackt Keal Agram), est un musicien attachant et le premier album du groupe n’était pas avare en tubes et en invités charmants (des membres de Poni Hoax, de Tahiti Boy, Melody Prochet, alors encore inconnue sans son Echo Chamber). Pourtant Staring At The Ice Melt n’a pas fait fondre le public français autant qu’espéré. Tant pis, peut-être que le climat de chauvinisme pop français propulsera le groupe sur son deuxième album.
Onze pistes toujours très pop, empruntant comme par le passé à la new wave (“The Future”), à la synth-pop (“Turn Around”), au disco (“Valley”) et au space rock (“Island”), confirmant le cousinage sous-jacent entre la musique de Fortune et celle de M83 ou Midnight Juggernauts. On regrette par moments que Fortune perde ses accents power pop, la voix se faisant parfois même un peu traînante. Mais les chansons portées par Lionel Pierres et ses trois comparses sont fortes et Fortune s’est habilement placé sous une bonne étoile : celle de la qualité.
Blackboard (Disque Primeur)