Chronique et écoute : Bambounou – Centrum
Chronique extraite de notre magazine numéro 80, actuellement en kiosque.
Après Orbiting en 2012 qui le voyait explorer des sonorités spatiales et des beats en apesanteur, revoici donc Bambounou parmi les siens, dans la maison de fous de 50 Weapons. Toujours sombre et futuriste, sa musique s’extirpe ici du canon dancefloor de ses maxis, et délaisse quelque peu les influences UK bass voire footwork du premier opus pour embrasser plus frontalement la techno, l’électro voire l’ambient avec toujours un soupçon de Chicago house en toile de fond.
La première surprise vient de ces morceaux très apaisés et synthétiques – “Fire Woman”, “S.A.C.”, “0 to 1” – où plane l’ombre du mythique duo Drexciya. La seconde du plus expérimental et percussif “Oez”, un genre de bizarrerie qu’on aurait pu attendre d’un Actress. Et puis, quand Bambounou lâche les rythmiques 4/4 on se laisse emporter par le groove, qu’il soit minimaliste (“Each Other”) ou plus mélancolique à la Shed – son comparse de 50 Weapons – avec “I Ride”. Si les références paraîtront parfois un peu trop évidentes, Bambounou démontre, du haut de ses 24 ans, qu’il possède un sacré potentiel. Sans vouloir lui mettre la pression… (Nicolas Bresson)