Chronique : Ebony Bones – Behold, A Pale Horse
Souvent comparée à M.I.A. et Santigold, avec qui elle partage un même penchant pour les mélanges bigarrés entre punk, funk, reggae et bass music, Ebony Bones était parvenue à éviter d’être taxée de simple suiveuse grâce à un premier album malin, pêchu et bien foutu. Quatre ans après, on peut même dire que c’est elle qui s’en est le mieux sortie. Pendant que ses deux consœurs s’égaraient, l’une avec un troisième album trop radical (M.I.A.), l’autre avec un second trop lisse (Santigold), la chanteuse anglaise a d’abord fait fructifier le sien sur la route et auprès d’annonceurs publicitaires divers, avant d’enchaîner avec un nouveau disque qui, certes, fait moins d’étincelles que le premier, mais confirme tout le bien qu’on pensait d’elle. Plus axé guitares et distorsions, nous ramenant parfois au rock indé américain des années 90, Behold, A Pale Horse, contient une jolie ribambelle de titres accrocheurs, qui feront oublier une légère faute de goût : recaser “W.A.R.R.I.O.R.” en bonus track, “le morceau de la pub Citroën et du jeu Fifa”, déjà présent sur le premier album. Manquerait plus qu’un sticker “vu à la TV”. (Gérome Darmendrail)
Behold, A Pale Horse (1984/Pias)