Chronique : Coma – In Technicolor
Les premiers maxis de Coma s’inscrivaient dans la vague la plus douce et sucrée du canon Kompakt : des tracks de house progressive clairs, aux belles formes, comme un The Field pop extra-light. Mais ce duo typique de l’école électro de Cologne a voulu tenter le coup de l’album touche-à-tout et jouer la carte de la “pop décomplexée” pour son premier LP à l’intitulé déjà bien éculé (In Technicolor).
Là où des Superpitcher ou Mikkel Metal ont toujours su trouver le bon équilibre entre doux et amer, Georg Conrad et Marius Bubat poussent le naïf et le sentimental à leur paroxysme et basculent dans la mélasse : vibes baléariques (“Maybach”, “Hoooooray”), sous-Gui Boratto (“The Great Escape”) ou électro-house décorative (“Out Of Control”, “maximal MINIMAL”). Sommet d’ironie, lorsque le duo se hasarde à de véritables pop songs, on croirait de la french touch 1.0 (“Missing Piece”) ou un Poni Hoax en manque d’inspiration (“Les Dilettantes”). Impersonnel et trop unilatéral, à une époque où même l’électronique la plus décontractée se doit de receler un je-ne-sais-quoi subversif, ce In Technicolor à la menthe à l’eau ne fera pas carrière sur des dancefloors où l’on cherche du nerf et de la chaleur. (Thomas Corlin)
In Technicolor (Kompakt/Modulor)