Chronique : Christian Prommer – Übermood
Signataire de la première heure sur le très culte label allemand Compost, Christian Prommer a beaucoup joué et programmé au sein de formations comme Fauna Flash, Trüby Trio et Voom:Voom. Producteur de l’ombre, il a notamment travaillé pour Hell ou Kruder & Dorfmeister. Plus récemment, il a lancé le projet Drumlesson qui le voyait reprendre, en tant que batteur au sein d’un jazz band, des grands classiques de la house et de la techno. Et c’est après plus de vingt ans d’activisme que notre homme se décide enfin à lâcher un long format en solo, Übermood, néologisme anglo-germanique qui rappelle ses origines américaines même s’il est installé de longue date à Munich.
Un grand écart que l’on retrouve dans la musique de celui qui n’a jamais vraiment su choisir entre jazz et électronique. Un mal pour un bien tant ses productions se révèlent à la fois personnelles et intemporelles. L’album, s’il se place globalement dans une veine deep house atmosphérique et organique, se nourrit d’influences trip-hop, afro, pop, soul avec évidemment un jazz toujours prégnant en toile de fond. Une savante mixture qui atteint des sommets lorsque Prommer s’adjoint les services de vocalistes – “Can It Be Done” avec Adriano Prestel, le très efficace “Future Light” avec Jinadu ou encore le baléarique “Wonder Of The World” avec Tommy Hien. Un disque précieux qui méritera plusieurs écoutes pour être goûté à sa juste et grande valeur. (Nicolas Bresson)
Übermood (Compost/Modulor)