Chronique : Brandt Brauer Frick – DJ-Kicks
Vite taxé d’intello (le premier album agrégeait techno et classique), Brandt Brauer Frick a un attachement viscéral au son live et aux “vrais” instruments. Invité à réaliser un DJ-Kicks, le trio allemand a imposé sa patte: les inédits ont tous été enregistrés en une journée au fameux club Watergate à Berlin. Avec vinyles obligatoires. Pour Paul Frick, cela explique les imperfections et les transitions un peu rudes, “parce que nous ne sommes pas de grands DJ’s en termes techniques”. Mais pas d’horreur à l’horizon.
Au contraire, la sélection est ambitieuse, comprenant aussi bien Machinedrum que le funk du Nigérian William Onyeabor. Le trio a composé trois morceaux et les autres inédits sont tenus par Dollkraut, Parental Control, Glenn Astro et James Braun&Troels Abrahamsen. Sans oublier l’excellent “Echolab Disaster” de Cosmin TRG, qui reprend en intro un rythme commun à tout le mix, un “pataclop pataclop” rappelant le bruit d’un cheval au galop. En tout, vingt-huit titres s’ouvrant sur les bruits d’oiseaux de Jan Jelinek (“Hipbird”) et s’achevant par “Galice” de Dean Blunt, au revoir discret et doux. On aurait bien aimé être au Watergate ce jour-là. (Clémence Meunier)
DJ-Kicks (K7/La Baleine)