Chronique : Born Ruffians – Birthmarks
En 2008, à la sortie de l’excellent Red, Yellow & Blue, son premier album soutenu par Warp, le quatuor de l’Ontario Born Ruffians était appelé à devenir une des figures majeures de la scène indé nord-américaine. Cinq ans et deux albums plus tard, l’aura du groupe s’est ternie, la faute à un Say It approximatif en 2010. Warp, craintif, a donc quitté le navire pour ce troisième album qui commence pourtant sous les meilleurs auspices, renouant avec une tradition de punk-rockeurs de feu de camp enthousiastes. Mais au chant, Luke Lalonde déraille complètement dès le quatrième morceau (hormis le chouette « With Her Shadow »), ne sachant plus quel cap tenir, entre le grandiloquent et foalsien « So Slow » et le très 90’s « Dancing On The Edge Of Our Graves », dont le refrain n’aurait pas fait tache dans la discographie des Savage Garden. Quand ils s’écartent de leur marque de fabrique – ce rock de folkeux troubadours qui s’ignorent – les Born Ruffians coulent. Ça avait pourtant bien commencé…
Birthmarks (Yep Roc/Differ-Ant)