Chronique : Blackbelt Andersen – Blackbelt Andersen
Certes, à l’heure où les gens n’achètent plus de disques, c’est sans doute moins important, mais tout de même, Full Pupp pourrait faire un effort avec ses pochettes. L’été dernier, la première compilation du label scandinave, The Greatest Tits vol. 1, battait déjà des records de mauvais goût. Elle est égalée aujourd’hui par le premier album de Blackbelt Andersen, qui est aussi le premier album sorti par le label. D’autant plus dommageable que cela ne reflète en rien le contenu du disque. Le Norvégien est loin de sonner comme du Basement Jaxx, les dix titres qu’il propose laissant entendre une house sous influence disco-dub, lente et étirée, profonde et élégante.
Le son de Full Pupp en somme, même s’il se démarque de ses compatriotes Prins Thomas et Todd Terje par son penchant immodéré pour la techno de Detroit, dont les nappes si caractéristiques viennent régulièrement survoler son groove disco cotonneux. Ça n’a bien évidemment rien d’incongru, mais ça n’empêche pas ce disque nonchalant de s’enfoncer dans une ambiance lysergique pas désagréable en ces temps hivernaux. (Gérome Darmendrail)
Blackbelt Andersen (Full Pupp/La Baleine)