Cette terrible séquence d’un musicien pleurant devant ses instruments brûlés par des talibans
Ce musicien n’a pu contenir ses larmes devant un nouvel acte de barbarie de la part des talibans en Afghanistan. Refusant toute forme d’art public, les talibans traquent et détruisent les œuvres et instruments des artistes comme ceux de ce musicien local. Pour les plus sensibles d’entre vous, abstenez-vous.
Video : Taliban burn musician’s musical instrument as local musicians weeps. This incident happened in #ZazaiArub District #Paktia Province #Afghanistan . pic.twitter.com/zzCp0POeKl
— Abdulhaq Omeri (@AbdulhaqOmeri) January 15, 2022
Depuis le départ des forces armées américaines et occidentales d’Afghanistan en mai 2021 et la prise de Kaboul, le 15 août 2021, les talibans se sont proclamés comme les nouveaux dirigeants du pays, élevant par la même occasion les lois de la Charia comme maîtresses de leur politique. Désormais, toute forme d’art est réprimée. Il est interdit de jouer de la musique qui ne serait pas un chant religieux.
Ce musicien filmé dans la province de Paktiyâ devant ses instruments en feu n’est malheureusement qu’une des nombreuses victimes du régime taliban. On voit l’homme pleurer devant ses instruments de musique en feu, avec ses vêtements déchirés, permettant d’imaginer des sévices antérieurs à cette vidéo ; les talibans se moquent de lui et le forcent à se repentir verbalement ; ils le forcent à répéter : « Je ne ferai plus ce travail et je suis un pimp ; je suis une merde, que Dieu me maudisse », déclenchant les rires des talibans autour.
Victimes de violentes répressions dans tout le pays, certains artistes brûlaient eux-mêmes leurs instruments et parfois même leurs propres œuvres d’art. C’est tout un pan de la culture afghane qui est en train de mourir sous la répression des fondamentalistes islamistes dans l’inaction de la communauté internationale. Se cantonnant à une version du Coran orthodoxe et puritaine, les talibans afghans suivent les lois de la Charia et la Sunna (les paroles du prophète Mahomet) avec beaucoup de fermeté. Les radios ne passent désormais plus de musique dans le pays. Dans ce contexte, beaucoup d’artistes ont demandé l’asile à des pays européens et aux États-Unis.