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7 décembre 2022

C’était il y a 30 ans : cinq albums qui ont fait l’année 1992

par Adèle Chaumette

En 1992, Bill Clinton devenait président des États-Unis, Disneyland Paris ouvrait ses portes pour la première fois, et la France perdait Michel Berger à la suite d’une partie de tennis trop intense sous la chaleur de Ramatuelle. Cette année s’est surtout montrée généreuse en sorties d’albums, et notamment en premiers projets révélateurs. Tsugi vous emmène donc en voyage dans les nineties, à la rencontre de cinq projets marquant de l’année 1992. 

 

Aphex Twin- Selected Ambient Works 

Beaucoup disent de cet album qu’il constitue la pièce-maîtresse de l’œuvre d’Aphex Twin. Entre acid house, ambient et electronica, Selected Ambient Works 85-92 restera connu comme le tout premier album du maître des productions électroniques expérimentales. Album révélateur et propulseur de treize titres, celui qu’on appelait -fût un temps- le « Dieu de la Rave » sortira sept ans après « Windowlicker », titre phare de sa carrière, qui allait chambouler le cours de la musique électronique à tout jamais. De son vrai nom Richard D.James, Aphex Twin demeure aujourd’hui l’un des artistes les plus énigmatiques de ces trente dernières années.

 

Rage Against The Machine – Rage Against The Machine 

Cinquante trois minutes de fusion/hardcore. Voilà comment on pourrait résumer, de manière directe, le premier album de Rage Against The Machine, porté par le guitariste de génie Tom Morello, le batteur plus qu’énergique Brad Wilk, le bassiste déchainé Tim Commerford et le punchlineur-chanteur Zach De La Rocha. Dix titres, pour un parfait sans-faute ! La pochette, parmi les plus fameuses de cette décennie des nineties, reprend la photographie saisissante d’un moine bouddhiste, s’immolant en guise de  protestation face au gouvernement. Parfaitement adapté et bien trouvé, on est d’accord.

 

The Prodigy – Experience

Sorti sur le label britannique indépendant XL Recordings, Experience est le commencement de quelque chose qui deviendra bientôt culte. Avec douze titres absolument novateurs, The Prodigy insuffle en cette année 1992 un vent de nouveauté électronique, annonçant les débuts du son des hangars et du breakbeat. Considéré -par beaucoup- à la limite de l’inaudible lors de sa sortie, ce tout premier album restera connu comme annonciateur de l’arrivée d’OVNIs au sein du paysage électronique anglais.

 

Beastie Boys – Check Your Head


C’est le troisième album studio des Beastie Boys. Et attention, le groupe originaire de New-York y effectue un retour sans complexe à ses racines punk-rock. Fidèles à la pochette, les membres du groupe jouent eux-mêmes de leurs instruments sur tout l’enregistrement de l’album, chose qui n’était pas arrivée depuis leurs premiers EPs. Check Your Head, entre retour aux sources et expérimentations découlant du hip-hop ‘old-school’ et du jazz, sera le premier album à paraître sur le label indépendant des Beastie Boys, Grand Royal.

 

PJ Harvey – Dry


C’est avec Dry que le monde a découvert PJ Harvey. Premier album studio de la chanteuse et compositrice britannique, Dry éclabousse le monde d’un rock ‘féminin’ et rageur, à la fois sale et rempli d’émotions rebelles. Dry c’est l’oscillation entre la  la fureur d’une vision nouvelle du rock et les émotions parfois malsaines et déprimantes exprimées par PJ Harvey. On retiendra notamment l’intro « Oh My Lover », débordante de passion, à la rythmique lourde et pesante. L’album au titre explicitement sexuel sera très vite sacré disque d’argent au Royaume-Uni. Une toute première confession qui laissera place l’année d’après à un second album, Rid of Me.

 

Finissons ce papier sur une touche plus moderne. Il y a deux ans, le DJ-producteur italien Alignment sortait un track techno totalement fou, fort d’un drop retentissant, d’un rythme galopant et d’une phrase perçante amenée en boucle. Son titre ? Eh bien « 1992 », soit l’année de naissance du DJ basé à Berlin. Un morceau qui nous tombait dessus en plein déconfinement, au début de l’été 2020, qu’on est pas prêt d’oublier et qui nous rappelle que 1992 était décidément une belle année .

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