🔊 Ce qu’on a pensĂ© de ce Skrillex x Four Tet
Skrillex vient de sortir « Butterflies », une collaboration avec la chanteuse Starrah et surtout celui qu’on ne prĂ©sente plus, Kieran Hebden alias Four Tet. On Ă©coute et dĂ©crypte ensemble.
Skrillex x Starrah x Four Tet. On connaissait dĂ©jĂ la tendance de Four Tet Ă s’acoquiner avec des producteurs d’horizons diffĂ©rents des siens (on l’avait ainsi vu remixer Eric Prdyz en 2015 ou sortir un album avec Madlib), mais on ne pensait pas le voir un jour signer un track avec Skrillex. Ce n’est pourtant pas la première fois que les deux artistes collaborent, puisque Four Tet avait dĂ©jĂ remixĂ© « Midnight Hour » en 2019 et que les deux s’Ă©taient surtout rĂ©unis pour un DJ set au Warehouse Project de Manchester la mĂŞme annĂ©e.
VoilĂ donc « Butterflies », un titre house pop dans la continuitĂ© des rĂ©cents titres de Skrillex, entraĂ®nant et bien Ă©loignĂ© des antĂ©cĂ©dents cheesy et brutaux du producteur EDM. Toujours adepte de samples vocaux dĂ©pitchĂ©s, le morceau s’ouvre sur une mĂ©lodie de voix complètement dĂ©naturĂ©s du plus bel effet. Si on assimile Ă Skrillex ce qui se trouve au devant du mix, on attribuera tout le fond Ă Four Tet qui ramène le son UK garage via sa rythmique reconnaissable entre mille, Ă base de hi-hats syncopĂ©s, d’une ligne de basse bouncy et de ses percussions exotiques signatures. Dans la grande tradition de la house, les paroles un peu niaises (« Everybody love somebody ») chantĂ©es par Starrah auront, Ă n’en pas douter, un effet ravageur en club aussi bien que la basse ronde et puissante du titre.
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« Butterflies » Ă©voque la collaboration plus tĂ´t cette annĂ©e de No Rome, Charli XCX et The 1975 sur « Spinning« , en matière de house poppy. La voix autotunĂ©e Ă fond de Starrah n’est pas sans rappeler celle de Charli XCX, tout comme leurs lignes de basse qui rendent les deux tracks club-compatibles. Aussi, c’est un titre court de 3 minutes et 15 secondes, formatĂ© pour le passage radio, mais Ă©galement pensĂ© pour les DJs avec sa partie purement percussive Ă la fin du morceau.
DĂ©voilĂ© peu avant juin, il se pourrait bien qu’on ait affaire au prochain tube de l’Ă©tĂ© : le chant de Starrah rend le morceau accessible et Ă©motionnel, alors que les talents de production de Skrillex et de Four Tet le rendent fun mais loin d’ĂŞtre inintĂ©ressant. Ainsi, ce track pourrait aussi bien fonctionner dans le set d’un petit DJ house que celui d’une tĂŞte d’affiche de Tomorrowland. Ă€ l’image de l’amitiĂ© de ses deux producteurs, ce « Butterflies » est un pont entre mainstream et underground, qui nous rappelle que dresser de telles frontières a de moins en moins de sens.