Ça sort aujourd’hui : vendredi 2 août
C’est vendredi, c’est jour de sortie ! Vu qu’il est parfois difficile de s’y retrouver avec tous les disques qui sortent chaque semaine, Tsugi a décidé de vous faciliter la tâche en vous faisant une petite sélection de galettes – LPs et EPs confondus – qui viennent de paraître et qui nous font vraiment envie : c’est le “ça sort aujourd’hui”. Voici donc de quoi accompagner votre weekend avec l’album live synthpop déjanté de Fever Ray, l’ovni tantôt breakbeat tantôt gabber de E-Saggila pour l’after du dimanche matin et la house lo-fi du duo Masks pour finir au calme.
Fever Ray – Live at Troxy [Rabid Record / PIAS]
Après deux ans d’absence, la Suédoise Fever Ray, l’autre moitié de The Knife, réapparaît avec des titres joués en live au Troxy à Londres en mars 2018. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de la voir en concert, voilà votre lot de consolation. Il y a quand-même de la nouveauté, elle réside dans la sortie inédite du morceau remixé à Troxy “I’m Not Done” de son album éponyme Fever Ray sortie en 2009. On est donc plutôt sur une redécouverte de l’artiste. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Fever Ray est une artiste suédoise féministe autant influencée par Björk qu’Aphex Twin. Depuis ses débuts, elle livre une synthpop dark mais son dernier album s’est éclairci mais on peut toujours reconnaître sa voix stridente entre mille.
Masks – EP2 [Spring Theory]
Le duo new-yorkais Masks (constitué du producteur électronique Max Ravitz alias Patricia et du compositeur Alexis Georgopoulos alias Arp) débarque pour une deuxième sortie « In This Room » évoque par ses accords doucement mélancoliques le coucher de soleil d’un été dans la grosse Pomme. Une ambiance qu’on retrouve sur « Emotional Response » et ses sons usés de percussions, mais qui se fait vite triturer par une petite ligne d’acid détraquée. Les quatre titres se dilatent, s’étirent au service d’une house lo-fi parfaite pour contempler la ville depuis son balcon… ou la plaine depuis une colline.
E-Saggila – My World My Way [Northern Electronics]
Dès les premières secondes du morceau “Aziza”, on s’est demandé à qui et à quoi on avait affaire. On a rassemblé quelques éléments et tout laisse à penser que c’est un ovni. Le premier titre risque de fédérer les foules avec ses sonorités gabber mais psychédéliques au vu du sample vocal distordu. On s’attend donc à un disque de techno hardcore. Et puis finalement, pas du tout. Le deuxième titre surprend de par ses basses saturées prêtes à exploser. Troisième titre, on ne comprend plus. C’est une pause, un morceau planant où les BPM sont tellement redescendus qu’on croirait à une chute de tension. En bref, la productrice canadienne s’affranchit des genres dans son album pour livrer un savoureux mélange de morceaux autant gabber que drum’n’bass, qui nous font passer par toutes les émotions. Un album parfait pour l’after du dimanche matin.