Bon Voyage Organisation : « Pas de doute sur mon goût prononcé pour Berger, Balavoine et Sanson »
Alors que Bon Voyage Organisation fête la sortie de son nouvel EP ce soir au Badaboum (Paris 11ème), on saigne depuis quelques jours les deux titres du maxi, « Geographie » et « Mirage sur le Nil ». Il faut dire que son mini-album (ou gros-EP, au choix) Xingye nous avait bien tapé dans l’oeil l’année dernière, et que le petit nouveau Geographie ouvre de bien belles portes pour un prochain album : goût pour la (belle) variété assumé, voix féminines envoûtantes, textes mystérieux qui invitent au voyage… De quoi nous donner envie de poser quelques questions à Adrien, le créateur de Bon Voyage Organisation, alors qu’il est encore pas mal occupé à travailler pour d’autres – en réalisant le prochain album d’Amadou et Mariam, par exemple.
Cet EP est beaucoup moins connoté « exotique », évoque pas mal Paris… C’est fini les voyages ? As-tu eu l’impression d’être un peu trop catalogué « son asiatisant » depuis le dernier EP ?
C’est vrai que « Géographie » joue moins sur le terrain de l’exotisme, mais je ne suis pas d’accord pour « Mirage sur le Nil » qui nous rappelle vers les destinations sonores chères à BVO. Je ne suis pas trop ce qui s’écrit ou se dit à propos de ma musique, pour être très honnête je ne réécoute jamais les disques une fois qu’ils sont sortis, alors je ne sais pas si j’ai été catalogué, mais c’est possible, il y a un idéogramme en grand sur la pochette… Dans tous les cas cela ne me dérange vraiment pas, je ne fais pas de la musique en réaction aux avis des gens.
Cet EP est un travail de transition pour BVO, c’est notre recherche d’autres formules vocales et instrumentales, et aussi un peu notre manière de jouer avec les codes de la variété française, quelque chose que nous avions en tête au moment de l’enregistrement.
Vous avez fait une création aux Franco avec les Brigitte sur Balavoine, ça parle de Michel Berger dans vos textes promo… L’étiquette « variet' » n’est pas quelque chose qui vous fait peur ?
(rires) Je pense qu’il y a des choses beaucoup plus flippantes que les « étiquettes » quelles qu’elle soient, je n’ai vraiment pas l’impression que nous fassions de la variété. En tous cas pas de doute sur mon goût prononcé pour Berger, Balavoine et Sanson… On a surtout une grande fascination pour l’époque du studio roi et des musiciens de session stars. Dans le patrimoine musical français c’est du côté de cette scène qu’il faut chercher pour se nourrir à ce niveau-là. Accompagner des artistes lors de la création de leurs œuvres est un travail passionnant et il y a beaucoup à apprendre pour nous dans les disques français de pop de cette époque.
Vous avez un album dans les tuyaux, c’en est où ?
On a eu une année très chargée avec la réalisation du nouveau disque d’Amadou et Mariam toujours en cours, et la création des Francofolies avec les Brigitte. On a essayé de rentrer en studio à chaque moment de vide cette année, mais je ne suis pas trop à l’aise avec les rythmes du circuit promotionnel, donc je prends mon temps, je suis à la recherche d’une couleur très particulière depuis plusieurs années et ce disque est l’occasion de préciser le tir sur un format plus long… Nous sommes tous plutôt des musiciens de studio et cette année riche nous a beaucoup appris, c’est agréable de se retrouver à travailler autour de notre répertoire avec des contraintes bien différentes de celles que nous avons quand nous accompagnons d’autres artistes.
A quoi faut-il s’attendre pour la release party de ce soir au Badaboum ?
Nous sommes vraiment très excités de faire ce concert car nous avons fait plein de rencontres sur scène et en studio cette année, il y aura donc beaucoup d’invités. Comme un bon concert de BVO il y aura de la danse, du futur, de l’humour et pas d’ordinateur sur scène.
Question bonus : si BVO était une vraie agence de voyages, ce serait quoi votre meilleure formule de vacances ?
Ça :