đź’ż Bedrooms Walls, un premier album impressionnant pour November Ultra
Une tendresse et une sensibilitĂ© Ă©videntes, une technique vocale au cordeau et quelques chansons douces en anglais, espagnol ET français -parfois- : November Ultra livre un premier album aussi touchant que viscĂ©ral. Bedroom Walls nous invite au creux de son oreiller… et on s’y sentira bien.
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November Ultra, c’est comme si Adele et Frank Ocean avaient eu une gosse surdouée. Car dans Bedroom Walls, on est d’abord attrapé par une maîtrise vocale assez folle. L’ex-Agua Roja semble se balader, à l’aise dans la force, le grain et la rondeur d’une note tenue ou justement la délicatesse d’une voix de tête ou d’un murmure. Les chansons s’articulent souvent autour d’un piano épuré et d’une ou plusieurs voix, qui s’entremêlent ou s’affrontent. Viennent des incursions en espagnol pour plus de nostalgie viscérale (« Ultra Nostalgia », « Over&Over&Over »), et de rares percées en français, une langue
où November Ultra se sent forcément plus vulnérable.
Mais ce sont les orchestrations qui retiennent l’attention. Imposantes, elles ont un côté théâtral certain, grandiose sans grandiloquence. Basses ronflantes, échos et samples de sa propre voix, bidouillés, torturés, emmêlés (« Le Manège », « Miel »). Les sons s’imbriquent en mimant parfaitement la facette obsessionnelle de November Ultra. Elle agrémente le disque de chants d’oiseaux, de grincements de lit, de la voix de ses grands-parents, des ronrons de son chat, pour nous ramener dans son intimité. Et la promesse est tenue. Dans Bedroom Walls, November Ultra se livre à nous sous ses jours lumineux et ses instants sombres entre nostalgie, tristesse, réconfort et apaisement. Un élan du cœur pour un premier album solo vraiment impressionnant.
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