#BalanceTonRappeur : le rap français maintenant éclaboussé par des violences sexuelles
Après les plaintes déposées par trois femmes contre le rappeur parisien Moha La Squale lundi dernier, une nouvelle accusation sous le hashtag #BalanceTonRappeur a mis le feu aux poudres hier, visant le rappeur belge Roméo Elvis.
Faut-il s’attendre à un séisme de l’ampleur du mouvement « MeToo » dans le milieu du rap francophone ? Tout a commencé dimanche dernier quand plusieurs témoignages visant Moha La Squale ont été relayés sur les réseaux sociaux. Le lendemain, trois femmes âgées de 23 à 28 ans ont déposé plainte pour violences sexuelles, séquestrations, coups et menaces. De la même façon, hier, une jeune femme a accusé Roméo Elvis d’agression sexuelle via Instagram, avant de partager les messages privés échangés avec le rappeur, dans lesquels il reconnait les faits et cherche à s’excuser. Il n’y a pas eu, pour le moment, d’autres témoignages, ni de plainte déposée.
Mais la polémique en soulève une autre : celle autour de sa sœur, Angèle, qui semble attirer davantage l’attention que son frère, l’accusé, dans cette affaire. Beaucoup dénoncent l’acharnement dont est victime la chanteuse, qui apparaissait en Top Tweet hier et dont la réaction est plus attendue que celle du concerné, Roméo Elvis (qui a réagi en ce début d’après-midi).
Si ces deux accusations prennent une ampleur médiatique importante, d’autres call out plus discrets ont récemment eu lieu sur les réseaux sociaux, visant d’autres rappeurs français comme Retro X et Jorrdee.
De la musique électronique au rap, en passant par le rock
Ces derniers mois, plusieurs artistes dans les domaines de la musique électronique et du rock ont été évincés suite à des accusations d’agressions et d’harcèlements sexuels. Pour rappel, en mai, le collectif parisien Qui Embrouille Qui se séparait de trois de ses membres dont l’artiste incarcéré Puzupuzu ; puis début juillet, la star internationale du dubstep Bassnectar accusé d’abus sexuels sur mineures annonçait se retirer de la musique. Le 22 juillet, le label de rock garage américain Burger Records fermait définitivement, après le call out de ses artistes, parmi lesquels on retrouvait des membres de The Fright, The Growlers, The Buttertones, SWMRS, Cosmonauts ou Audacity. Début août, le label de rock indé Sub Pop faisait disparaître Avi Buffalo de son catalogue, accusé de viol par l’ancienne membre du groupe Rebecca Coleman.
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Mais les violences sexistes et sexuelles sévissent aussi dans d’autres domaines tels que la musique classique, comme le rappelait le manifeste du collectif anonyme #MusicToo créé en juillet, citant les témoignages que livraient Camille et Julie Berthollet (violoncelliste et violoniste) en février.
Sur les réseaux sociaux, #MusicToo a apporté son soutien aux victimes qui ont déposé plainte contre Moha La Squale, mais ne s’est pas encore exprimé à propos de Roméo Elvis. Il n’est d’ailleurs pas trop tard pour envoyer vos témoignages à #MusicToo, via ce formulaire jusqu’au 30 septembre.
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