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Capture d'écran ascendant vierge dans le clip "Ce Monde Où Tu N'existes Pas"
3 novembre 2023

ascendant vierge, The Voidz, Zaho de Sagazan… Les clips de la semaine !

par Léa Formentel

Le Halloweek-end est déjà terminé, mais pas la saison des citrouilles! Ici, c’est surtout The Voidz qui n’a pas hésité à réaliser un court-métrage en l’honneur d’Halloween. Avec aussi notre duo favori ascendant vierge, la voix unique Zaho de Sagazan, le groupe pop derrière Samba de la Muerte, la techno de François X, le duo Barbara Rivage et la jeune prodige Calling Marian.

 

ascendant vierge — « Ce Monde Où Tu N’existes Pas »

Petit retour d’un de nos duos favoris : ascendant vierge. Paul Orzoni et Mathilde Fernandez délivrent enfin le clip de « Ce Monde Où Tu N’existes Pas », extrait de leur album intitulé Une Nouvelle Chance, sorti en avril dernier. Un peu particulier, puisque c’est le morceau le plus calme et mélancolique du disque. Il marque pourtant les esprits. Ils ont choisi ici de s’associer avec David Perreard, collaborateur du groupe, metteur en scène de leur show live également mais aussi réalisateur. On y retrouve une esthétique entre ombres et lumières, de l’ordre du fantasme et de l’intime, qui s’associe avec la musique et le lyrisme de Mathilde Fernandez. Quant à Paul Orzoni, il ne cesse d’apparaître et disparaître dans la vidéo, comme si les deux se répondaient. Envoûtant.

 

The Voidz — « Flexorcist »/ »Prophecy of the Dragon »

On ne pouvait pas passer à côté. Premièrement parce que le retour de The Voidz, c’est quelque chose de plutôt marquant mais aussi parce qu’on a affaire ici à un court-métrage qui vaut vraiment le coup d’œil. Pile dans la période d’Halloween, le clip complètement barré de « Flexorcist », avec la présence du pitre Mac DeMarco, lançait le coup d’envoi du « halloweek-end ». Toujours dans les bons plans, c’est déguisé en Satan qu’il apparaît ici. Malgré son contexte effrayant « Flexorcist » montre le groupe, porté par Julian Casablancas, sous un jour poétique. Avec comme toujours, la voix de Casablancas, lourdement sous auto-tune ainsi que des lignes de synthé qui donnent ce côté new wave, et une batterie électronique. Tout cela vient s’entrechoquer pour créer un étrange sentiment de nostalgie. C’est beau et ça donne envie d’exécuter son meilleur pas de danse. Et comme les zozos de The Voidz, aiment faire les choses en grand, ils ont donc choisi de faire deux clips en un et terminer sur « Prophecy of the Dragon » complètement hallucinogène.

 

Zaho de Sagazan — « la symphonie des éclairs »

Du nouveau du côté de Zaho. Réalisé par Bobby Léon, le clip de « La symphonie des éclairs » illustre en réalité une métaphore de l’hypersensibilité. La chanteuse y raconte ses difficultés à s’accepter telle qu’elle était lorsqu’elle était enfant : une personne ressentant de manière exacerbée toutes les émotions, ici se manifestant que par des cris ou des pleurs. Une sorte de petite tempête (qui tombe à point nommé) qui tentait de retenir toutes ces émotions mais qui ne faisaient que l’isoler du monde extérieur, elle en fait aujourd’hui une force à travers cette chanson. Zaho de Sagazan est actuellement en tournée pour présenter son  premier album La Symphonie des éclairs et elle fera d’ailleurs la tournée des Zéniths de France en 2024.

 

Samba de la Muerte — « We fade away »

Le clip onirique réalisé par Johann Van Aerden et Mathieu Hubert, membres du groupe de musique Gablé, (qu’on croirait créé par une IA) vient sublimer l’intensité émotionnelle de ce voyage entre les souvenirs d’enfance et la célébration de la nature. Ce petit chef-d’œuvre visuel est tout simplement hypnotisant. Sur fond d’histoire d’amitié forgée à un âge où toutes les aventures et émotions sont permises, où l’idée d’une vie rêvée dépasse toutes les limites et suscite une soif d’exploration au-delà du monde connu, c’est transporté que l’on se trouve, avec « We fade away » de Samba de la Muerte.

 

François X — « Infinite Anthems »

Titre d’ouverture de son EP CEO, (pour ‘Cowboy Executive Officer’), cet EP de six titres mélange des rythmes techno, à l’énergie brute de la danse moderne et de la musique pop. La vidéo de « Infinite Anthems » débute comme un film, avec une voix-off annonçant « IN THE CONVERGENCE OF TWO REALMS, A DANCE UNFOLDS, SYMBOLIC OF THE INTRICATE INTERPLAYBETWEEN DISTINCT CULTURES… » (traduisez : Dans la convergence de deux royaumes, une danse se déploie, symoblisant l’interaction complexe entre deux cultures distinctes« ). Une manière percutante de démarrer le clip donc, mais pas anodine quand on sait que le titre parle des méandres de notre monde contemporain. Entre l’influence des médias, le capitalisme, la saturation de l’information et la domination des IA… Un beau et sombre reflet de ces thématiques, exécuté ici par François X à travers « Infinite Anthems ».

 

Barbara Rivage — « Laisse la Maison Brûler »

Accrochez-vous, on embarque en moto dans la nuit avec Barbara Rivage. Sur un rythme saccadé, la chanteuse débite les paroles et scande « Laisse la maison brûler » de manière presque langoureuse. Derrière ce titre énigmatique, le duo raconte l’histoire d’une personne ayant le désir de prendre la fuite, au milieu d’un monde qui prend feu. Sans aucun doute inspiré par Daft Punk —que l’on remarque bien lorsque la voix de Roxane ressort avec cet aspect robotique— ce nouvel extrait de leur tout premier album, qui sortira le 26 janvier prochain, laisse entrevoir des choses prometteuses.

 

Calling Marian — « Cryptodance »

Peu de temps avant d’avoir enfin sorti son tout premier album, la DJ et productrice Calling Marian offre un clip à son titre « Cryptodance ». Ici, la vidéo nous immerge dans la vie d’un couple dont l’une des deux femmes travaille à l’usine Amazon, et elle retrouve sa compagne hypnotisée devant la télé quand elle rentre chez elle, après son shift. Profondément agacée, elle décide de partir en forêt, s’ensuit une balade qui termine sur danse cryptique entre l’une des protagonistes et un autre personnage. On aperçoit également Calling Marian à la fin. On ne vous spoile pas tout non plus, mais le clip vaut clairement le détour.

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