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15 novembre 2021

✅ Artiste Tsugi à suivre : Ténèbre, autre nuance de noir

par Emmanuel Haddek

Le Français Ténèbre a sorti le 28 octobre dernier un EP à la croisée des genres, Hybrids, et compte bientôt passer à la vitesse supérieure avec un premier album.

“Je ne vais pas vous infliger ça” lâcherait Ténèbre à ses parents s’il devait décrire son nouvel EP Hybrids. Eh bien nous, on en redemande ! Sorti sur le label YUKU, avec Hybrids, le mystérieux artiste français longtemps basé à Séoul en Corée du sud, joue au petit chimiste en proposant des titres taillés pour les dancefloors mais qui gardent un soupçon d’expérimentation. Ténèbre joue avec les tempos et s’affranchit des codes de la techno industrielle pour proposer sa propre recette, toujours grondante de distorsion et de percussions exotiques. Une formule de très bon augure pour l’album qui paraîtra courant 2022 et qui gardera les morceaux les plus mélodiques de ce travail chirurgical engagé depuis trois ans déjà. Une raison de plus de l’inviter dans le club très fermé des Artistes Tsugi à suivre.

« Détourner un usage pour créer quelque chose de nouveau, c’est ça que j’aime faire. »

Cet EP Hybrid, quel était son contexte, que vivais-tu à ce moment-là ?

Ténèbre

Ça a été une refonte permanente de morceaux dans un contexte chaotique d’alternance d’appartements sur ces trois dernières années. Un processus en pointillé qui a commencé par des démos pour le label R&S qui n’a pas suivi, puis une première version du morceau « SubMethod » et plusieurs morceaux qui se sont agglomérés autour de celui-ci. Le tout commençait à former un mini-album qui combinait ces éléments à la fois bass et techno, mais aussi des morceaux beaucoup plus atmosphériques et mélodiques. En commençant à travailler avec le label YUKU sur Anmon (notre projet post-tribe avec DJ Saint Pierre), on a beaucoup échangé avec le label et on a décidé de réorganiser les morceaux pour garder sur Hybrids les plus « club » et les morceaux plus softs pour l’album qu’on sortira courant de l’année prochaine. Les deux se sont nourris l’un de l’autre et ça a donné ce premier maxi, un objet hybride tant dans la forme que dans l’état d’esprit dans lequel il a été conçu.

« Ça a été une refonte permanente de morceaux dans un contexte chaotique d’alternance d’appartements sur ces trois dernières années. »

Quels étaient tes objectifs et les as-tu atteints ? 

Je voulais m’extraire des genres musicaux et de leur tempo respectif pour trouver une combinaison intéressante entre expérimentation et efficacité club, tout en conservant l’aspect auto-référentiel de certains sons qui définissent tel ou tel sous-genre. Détourner un usage pour créer quelque chose de nouveau, c’est ça que j’aime faire quand je travaille un morceau et j’espère y être arrivé (un peu).

Décris-nous un peu le processus créatif utilisé sur ce disque et en quoi est-il différent du reste de tes œuvres ?

Il n’y a pas eu de rupture dans le workflow habituel, mais juste de l’évolution et beaucoup d’approfondissement. Rejoindre ce roster assez impressionnant m’a poussé dans mes retranchements techniques, et même si la technique n’est pas ce que je valorise le plus, ça m’a permis d’être plus à l’aise sur de nouveaux terrains de jeu.

Si tu dois le décrire en quelques mots à tes parents, que dirais-tu ?

Je ne vais pas vous infliger ça !

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