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27 novembre 2020

Artiste Tsugi à suivre : maintenant c’est sûr, Malcolm devient l’un des espoirs électro français

par Théo Poddevin

Le DJ et producteur français Malcolm, armé de son tout nouvel EP au nom très évocateur, sur son propre label Global Warming Records, gagne sa carte de membre du club très fermé des “artistes à suivre de Tsugi”.

Entre des lignes de basses amples, une rythmique déconstruite et lancinante et de sombres nappes, l’univers que nous propose le jeune Français Malcolm avec son deuxième EP Everyone Knows Malcolm Is Full Of S**t étonne par sa noirceur et sa densité. Le résident de Rinse France et fondateur du label Global Warming Records nous dévoile un style maitrisé qui emprunte au punk, à la drum & bass et au dub, à la UK techno et à l’EBM (Electronic Body Music), dans lequel on retrouve une dimension cinématographique prégnante, hypnotisante, épique.

Après son premier EP Baptem, sorti sur Biologic cette année et unanimement salué par Tsugi, ainsi qu’une suite de tracks sortis sur diverses compilations et projets, tous plus épatants les uns que les autres, nous en sommes à présent sûrs : Malcolm a trouvé sa patte, et nous, l’un des meilleurs espoirs de la musique électronique française.

« Cet EP est difficile à faire écouter à ses parents, sans pour autant qu’ils se disent qu’ils ont merdé quelque part… »

Raconte-nous un peu l’histoire derrière ton dernier disque… 

J’ai compilé dans ce nouveau disque les tracks les plus sombres et brutaux sur lesquels j’ai travaillé ces 12 derniers mois. Une fois que j’étais parti dans ce délire, je n’ai plus réussi à m’arrêter. En cours de route, ma nana m’a montré l’excellent documentaire Filth & Fury sur les Sex Pistols dans lequel Sid Vicious (défoncé h24) insulte son manager Malcolm Mclaren, et balance en interview : « Everyone on the planet knows Malcolm is full of s**t ». J’ai samplé ça, j’en ai fait le drop d’un des morceaux, et comme ça a fait marrer mes potes, c’est devenu le titre du morceau, puis le nom de l’EP.

 Tu vivais quoi au moment de la production de ce disque ?

Dans le détail, je me souviens du morceau « Everyone Knows Malcolm Is Full Of S**t », que j’ai fait un après-midi de Pâques après un déjeuner de famille. Sinon, le reste, c’est trois salles trois ambiances : ces tracks ont été commencés l’année dernière dans un Paris bouillonnant et hyperactif, développés l’hiver dernier à Palerme où j’ai séjourné pendant plus d’un mois, dans une atmosphère à la Lost In Translation sicilien, en plein hiver, puis aboutis et terminés à la campagne chez moi, en plein confinement, dans le calme le plus total.

 

Malcolm

Artwork

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En quoi ce disque est différent de ce que tu fais d’habitude ?  

J’ai un set up hyper minimaliste : je bosse uniquement avec mon Macbook, Ableton et beaucoup de VST (Virtual Studio Technology) que je cracke ou récupère à droite et à gauche. Tout ça avec un casque, un écran externe et une souris. J’ai rien contre le MIDI, les contrôleurs et matos analogiques, mais je ne sais pas m’en servir. Je suis aussi content de la liberté de mouvement que ça m’apporte. Cette fois-ci j’ai travaillé avec plus de samples que d’habitude, on peut entendre le jeu de Travis Barker, des bruitages issus de GTA San Andreas, Incubus (désolé Ouai Stéphane de t’avoir péta ce sample, mais il marchait vraiment trop bien !), Aphex Twin et même Men In Black 2… Mais ça reste entre nous hein.

Si tu devais le décrire en quelques mots à tes parents, que dirais-tu ?

Franchement, celui là il est difficile à faire écouter à ses parents, sans pour autant qu’ils se disent qu’ils ont merdé quelque part…

MALCOLM

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