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2 juillet 2021

✅ Artiste Tsugi à suivre : le duo électro organique ATOEM

par Marie Solvignon

Le duo du nord ouest de la France, ATOEM revient aujourd’hui avec un EP de remixes.

Precious Land convie quatre artistes à repenser, chacun à sa manière le titre « Precious Land » sorti le 18 juin accompagné d’un clip entre mythes antiques et modernes. Le duo est connu pour sa musique électronique organique. Amoureux de machines en tous genres, Gabriel Renault et Antoine Talon explorent et expérimentent tout ce qu’ils peuvent : boîtes à rythmes, batteries, instruments de percussions, synthétiseurs modulaires, etc. Ces artistes machinistes ont donc invité quatre grands artistes de la scène électronique française et internationale, Dombrance, le projet solo de Bertrand Lacombe membre du groupe DBFC, le trio sud coréen IDIOTAPE, la majestueuse Irène Drésel et sa techno mélodique et le cofondateur des soirées rennaises « Midi Deux », producteur et DJ breton Théo Muller. ATOEM décroche sans aucune hésitation sa carte membre du club très fermé des Artistes Tsugi à suivre de très près.

Comment l’aventure ATOEM a-t-elle débuté ?

En 2010, Gabriel répétait la batterie dans une école de musique au Rheu (commune de résidence d’Antoine). C’était le printemps, les portes de la salle étaient ouvertes. Antoine passait par là, il est entré dans la salle et m’a dit « mon batteur se casse à Brest, je te veux dans mon équipe ». On a commencé à répéter ensemble, des reprises rock, puis petit à petit de la composition. On était 5 au départ. Petit à petit, on a découvert les soirées à l’UBU (Rennes), la musique électronique et les clubs. Nous aussi, on a voulu intégrer de la synthèse dans nos morceaux, alors on s’est acheté notre premier synthétiseur (un Korg MS-20) avec une bonne carte son. Petit à petit, la musique s’est électrifiée, on a accumulé les machines puis le groupe s’est transformé en duo (en 2017) : Antoine et Gabriel. L’aventure ATOEM a commencé.

« Les voix sont inspirées par les grands de la new wave, et on voulait rendre l’instrumentation très électrique et tendue, presque trance en fait. »

ATOEM

©Luca Liguori

Racontez-nous l’histoire de ce nouveau titre ? Comment le décririez-vous ?

Lorsque l’on compose (soit ensemble, soit l’un ou l’autre), généralement on arrive avec une base mélodique qu’on retravaille et sur laquelle il arrive qu’on pose des paroles. Pour ce morceau, c’est l’inverse. Gabriel a écrit les paroles et on a ensuite posé la base rythmique et mélodique. On voulait faire un morceau en ternaire avec une forte identité dedans. Les voix sont inspirées par les grands de la new wave, et on voulait rendre l’instrumentation très électrique et tendue, presque trance en fait. Dans ce morceau, il y a un paradoxe entre les harmonies notamment sur le pont qui sont chaleureuses, épiques et le reste du morceau qui est constamment en tension et entrecoupé de breaks de batterie. On aime ce contraste, c’est notre signature.

« Mais la chose dont on rêve le plus actuellement, c’est de remonter sur les planches et de retrouver notre public le plus rapidement possible, car ce sont eux qui nous font vivre. »

Quelles ont été vos influences pour ce titre ?

La partie vocale est fortement influencée par la new wave (Depeche Mode, New Order ou les Rennais de Marquis de Sade). Pour l’orchestration, les timbres de synthétiseurs, ce sont toujours à peu près les mêmes qui nous inspirent (Colin Benders, Egyptology, Daniel Avery, Rex The Dog, Tunnelvisions, etc.).

ATOEM

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le clip qui l’accompagne ?

On a toujours été fasciné par les mythes. Antoine est scientifique et passionné de sciences dures. Gabriel est passionné d’Histoire et des grandes civilisations. On s’intéresse également aux questions sociétales et sociales comme l’effondrement. On voulait faire un parallèle entre antique et moderne. On a contacté Mathieu Brelière, le réalisateur franco-napolitain et qui avait déjà travaillé en images sur la cité engloutie de Baïa. Après plusieurs échanges au téléphone, il nous a proposé plusieurs scripts pour le clip, qu’on a retravaillé ensemble. Il a rapidement compris nos intentions artistiques et ça a plutôt bien fonctionné. Quelque part dans ce clip, on peut y voir la peur d’une répétition d’un effondrement de notre civilisation, ou autre chose d’ailleurs, c’est à chacun d’en juger.

Que voyez-vous pour la suite ?

On travaille actuellement sur notre premier album (sortie 2022), sur une nouvelle scénographie lumières. Mais la chose dont on rêve le plus actuellement, c’est de remonter sur les planches et de retrouver notre public le plus rapidement possible, car ce sont eux qui nous font vivre. C’est cool de faire du son dans sa chambre, mais ce qu’on ressent lors d’une représentation en live est indescriptible. C’est ce sentiment et cette énergie qu’on veut retrouver.

Nous pourrons les retrouver durant les prochains mois dans certaines villes françaises !

Le 24 juillet au Jardin Sonore Festival à Vitrolles
Le 7 août au Rolex Fastnet Race 2021 à Cherbourg
Le 8 août au Toit de la base sous marine à Saint Nazaire
Le 3 septembre au Festival Les InsolAntes à Angoulême
Le 7 septembre au Echonova à Vannes
Et le 25 septembre au Festival Panoramas à Morlaix

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