Acid Arab : un nouvel album qui mélange plus que jamais musique électronique et sonorités orientales
Le temps maussade vous déprime et les vacances d’été sont encore loin ? Direction le soleil et l’Orient avec le nouvel album des Parisiens d’Acid Arab. Intitulé Jdid ( ce qui signifie « nouveau » en arabe), ce disque vient succéder à leur premier LP phénomène Musique de France, qui les a emmenés aux quatre coins du monde avec plus de 260 concerts depuis fin 2016. La recette à l’air simple mais pourtant elle est complexe à maîtriser : de la musique électronique occidentale mêlée à des sonorités et des voix orientales. Et surprise, le duo composé de Hervé Carvalho et Guido Minisky est devenu à présent un trio. En effet, Kenzi Bourras, claviériste, avait dans un premier temps rejoint le groupe pour jouer lors de leurs lives mais fait à présent partie intégrante du groupe. Il a d’ailleurs joué un rôle important dans la composition du nouvel album de part ses racines algériennes. Jdid continue dans la lignée de l’album précédent en creusant d’avantage cette conversation enivrante entre la rive nord (Paris), la rive est et la rive sud de la Méditerranée. Le disque comprend onze titres avec de nombreuses collaborations d’artistes venant de pays de tout le bassin méditerranéen comme par exemple d’Algérie (Radia Menel, Sofiane Saidi, Amel Wahby et Cheikha Hadjla), de Syrie (Rizan Said) ou encore de Turquie (Cem Yildiz).
Côté musique, Jdid s’ouvre sur le morceau « Staifia » porté par la voix de la chanteuse algérienne Radia Menel. Il plonge directement l’auditeur dans l’univers d’Acid Arab. C’est une bonne introduction, un mélange subtil entre rythme électronique avec cette basse assez low couplée à des rythmes et percussions orientales. Les incantations de la chanteuse donnent un aspect mystérieux à l’ensemble. Le titre « Électrique Yargol » attaque lui ensuite de manière beaucoup plus intense, avec ses boucles assez énervées et le son du yarghol, un pipeau en roseau traditionnel palestinien. Les tracks s’enchainent parfaitement et proposent tous une sonorité originale. Comme par exemple « Club DZ » véritable rencontre entre l’Algérie et la house de Chicago. D’autres titres comme « Malek Ya Zahri », « Rimitti Dir » ou encore « Nassibi » sont une variante électronique aux sonorités raï. À noter la collaboration avec Rizan Said, claviériste qui à co-écrit et interprété plusieurs morceaux de l’artiste Omar Souleyman. Ceux qui ont apprécié le premier album verront dans ce second opus un classique instantanément. Un nouveau voyage musical sompteux autour de la Méditerranée, et gratuitement, que demander de plus ?
« Jdid » est disponible à l’écoute juste ici :
La cover de l’album :