Abaporu, de Gui Boratto : un festival pop-dance dépourvu de tubes
Après la Coupe du monde, Kompakt poursuit à sa manière l’année du Brésil avec Abaporu, quatrième album de l’architecte Gui Boratto à la pochette sexy 70’s évocatrice. Depuis 2007 et la sortie de son premier album Chromophobia, ce maître ès rythmiques colorées continue d’assumer ses origines latines et sa propension à composer des titres destinés aux dancefloors d’Ibiza. De l’exotisme, oui, mais sans doute un peu clinquant, comme ce sample vu et revu dans “Get The Party Started”. Des mélodies catchy, oui, mais parfois un peu simples et surplombées de vocaux pas toujours essentiels (“Wait For Me”, “Too Late”) qui contenteront toutefois les clubbeurs avides de gimmicks à chantonner. Grand amateur de guitare, Gui Boratto nous tartine généreusement une bonne dose de riffs dans “Where I Belong” et “Please Don’t Take Me Home”. Parce que Gui n’a pas oublié son côté obscur et minimal, “Abaporu” nous redonne un peu la pêche au milieu de ce festival pop-dance paradoxalement dépourvu de tubes. Alors que c’était visiblement le but.