À voir : ce beau documentaire hommage à Andrew Weatherall
« Fail We May, Sail We Must » : tel était le mantra du regretté Andrew Weatherall. Un court documentaire lui rend hommage en explorant l’origine de cette expression, à savoir la rencontre entre le musicien et un pêcheur irlandais.
Cela fait déjà deux ans qu’Andrew Weatherall nous a quittés. Il aura initié toute une population à la house, et tissé des liens profonds et fertiles entre rock et musiques électroniques. Parmi sa remarquable production, on retient surtout sa participation à la production du légendaire Screamadelica de Primal Scream, auquel on aurait tort de le réduire. Et toute sa vie, le musicien anglais a été guidé par le même mantra : « Fail we may, sail we must » (soit quelque chose comme : « nous pouvons échouer ; nous devons naviguer »). Il en a fait le titre d’ouverture de son premier album, A Pox On The Pioneers en 2009, et surtout un tatouage sur ses deux avant-bras.
À travers cette formule, un bel hommage lui est rendu dans le documentaire Sail We Must : A Sea Story of Andrew Weatherall & An Irish Fisherman. Réalisé par le duo Grizzly, il revient sur l’origine de ce mantra. À savoir la rencontre entre Weatherall et un pêcheur irlandais du nom de Gerard Seehy dans la campagne autour de Cork. En chemin vers un concert, le musicien est pris en stop par le marin. Le DJ, curieux, lui demande notamment où Seehy trouve la motivation de prendre la mer en cas de tempête. Machinalement, le pêcheur lui répond par cette formule employée par ses amis. Sans se douter de son impact sur son interlocuteur, et tous ses admirateurs par la suite.
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Le documentaire de onze minutes, à réserver quand même aux adorateurs d’Andy, retrace ainsi les débuts du musicien, à travers des interviews d’archive, ainsi que les interventions de son ami Sean Johnston, et du DJ Cian Ó Cíobháin. C’est ce dernier qui a retrouvé la trace de Seehy, également interrogé dans le court-métrage. À travers cette anecdote, c’est ainsi un bel hommage qui est rendu à Andrew Weatherall. Par ailleurs, tous les revenus engrangés vont être reversés à sa famille, ainsi aux œuvres de charité qu’il soutenait. Une belle initiative.