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© Alain Lechardeur, Les Ateliers des Augustins, Lecameleon
28 juillet 2023

Les producteurs les plus chauds de ta région : 7 projets à suivre à Amiens

par Léa Formentel

Eh oui, c’est le troisième épisode de notre série où l’on vous partage les projets électroniques émergents des villes françaises. Après s’être concentrés sur la scène bordelaise, voici maintenant le tour de la ville d’Amiens. En exclusivité pour vous, notre sélection (non-exhaustive) de sept productrices et producteurs 100% Hauts-de-France.

Amiens, petite ville plantée entre Paris et Lille, avec ses macarons et accessoirement la ville d’origine du Président Macron. Oui, en plus de sa magnifique cathédrale, ses Hortillonnages et sa salle de concert mythique La Lune des Pirates et son club de Ligue 2, il y a de quoi être fier d’être amiénois. Avec quelques lieux-phares abritant les musiques électroniques comme Le Network, La Taverne Elektrik, ou encore plus récemment l’Underground Club, la fête a une place de choix.

Verlatour

Directement influencé par la scène berlinoise et anglaise, Verlatour tente une approche loin des standards de l’EDM et de la Bass Music. Batteur-producteur il est également le co-fondateur du duo The Name et il est à la tête du label electro Bon Temps Records depuis 2014, sur lequel il signe son premier EP Meurtrière. Son univers singulier se retrouve particulièrement en live : le musicien reprend les rennes de son projet en frappant son kick et ses pads, jouant de ses synthés et de ses effets. Une bonne dose de frénésie incontestablement dansante.

Terrine

Avec un nom pareil, on ne peut qu’attendre un projet lunaire mais avec de la substance. Et c’est un peu comme ça qu’on définirait Terrine, projet solo de Claire Gapenne. Oscillant entre absurde, bizarre, protéiforme elle a aussi le chic pour trouver des noms à ses titres. « Bâton XXL Will Make A Record One Day », extrait de son dernier album Standing Abs sorti en juin dernier, en est un bon exemple. Elle aborde la musique en utilisant des techniques comme le collage ou l’improvisation, avec toutes sortes d’instruments comme le piano ou le saxophone.

Viktor Alles

Sound-designer de formation, Viktor Alles a fait son parcours au conservatoire d’Amiens. Il n’hésite pas à mélanger les styles tels que l’expérimental, le glitch, la house, la techno ou même la rave. Utilisant des synthétiseurs modulaires, il compose sa musique entre autres avec des échantillons de voix, des beats et tout ce qu’on peut enregistrer. Il a également parcouru les soirées parisiennes dix années durant jusqu’à réaliser la performance 1.033 au Palais de Tokyo. Bref, une pépite amiénoise.

Lälä Hind

Elle est DJ depuis plus d’un an et membre active du collectif amiénois The Big Monkey, Lälä Hind est une jeune marocaine qui a décidé de vivre en France depuis maintenant dix ans. La jeune artiste a toujours été passionnée par la musique électronique et a une préférence pour les soirées hollandaises et belges. Si on devait définir son style : de la la grosse techno, des percus, des vocaux, aux sonorités bien dark. Evoluant dans un style musical qui lui ressemble : sombre, tout en étant chaleureux et communicatif, elle continue de faire ses armes dans les bars et événements amiénois et ne compte pas s’arrêter là ! Ses influences ? Des pointures bien sûr, Hector Oaks et Ellen Allien.

 

Siren’s Carcass

Dans le genre chéper, on est plutôt servi. Siren’s Carcass s’est construit un personnage qui, telle une sirène retrouvée échouée sur une plage durant les grandes marées, a rapidement su comment ne pas s’adapter à notre monde. Elle a investi les poubelles du coin pour y dénicher de vieux jouets improbables et cassés, qu’elle utilise allègrement dans la composition de sa musique. Chanson pop trash sur musique 8bit énervée, Siren’s carcass utilise la chiptune (Gameboy) et le circuit bending (en gros, court-circuiter des instruments à faible intensité électrique, comme des jouets pour enfants, afin de créer de nouveaux sons) pour brouiller les sonars.

Collectif Plaisir Noir

Autre collectif amiénois qui regroupe plusieurs artistes à savoir entre autres Grimø, Kokia ou encore De Rive. Créé en 2021 dans le but de promouvoir la musique électronique, le collectif investit les bars comme Le Network, Le Rétro et les clubs techno comme l’Underground à Amiens. On peut dire que chacun d’entre eux balance du lourd côté techno/hard techno, donc si c’est votre came, foncez !

 

DJ Pelouse

Enseignant le jour, DJ et producteur la nuit. DJ Pelouse autoproduit en 2019 son premier EP, Légitime Pelouse, où deux morceaux s’articulent autour de la house et du free-jazz. Passionné par l’électronique, DJ Pelouse cite Four Tet à Bradley Zero parmi ses influences, avec un objectif principal : faire danser. Ça tombe bien, puisque c’est exactement ce qu’on a envie de faire à l’écoute de titres tels que « Égoutter le son ». Et si vous vous demandiez pourquoi DJ Pelouse ? Tout simplement parce qu’un jour qu’il tondait, un ami l’a appelé comme ça. C’est resté.

 

Mentions honorables : On aurait pu mentionner aussi Plaisir d’Offrir, Le Cameleon qui fait partie de The Big Monkey, même collectif que Lälä Hind, ou encore du Solar Wood festival, organisé entre autres par le collectif La Belle Entente, en charge de promouvoir la musique électronique à Amiens. La scène électronique d’Amiens a donc de beaux jours devant elle.

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