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7 juillet 2023

PJ Harvey, Tony Allen, Yoa, Romane Santarelli… les projets de la semaine !

par Tsugi

Rien de tel pour commencer le mois de juillet que notre sélection de nouveaux projets. Au menu cette semaine, on va de gros noms du rock à des étoiles montantes de la chanson française. Six albums et un EP pour vous faire danser tout au long de la semaine. PJ Harvey, Anohni & The Johnsons, Tony Allen, Gabriels, Annie Taylor, Romane Santarelli ou encore Yoa : il y a de quoi se régaler ! 

 

PJ Harvey — I Inside the Old Year Dying

C’est un dixième album pour la chanteuse originaire de Bridport (au sud de l’Angleterre). Le premier après sept années de silence, I Inside the Old Year Dying valait nettement cette longue attente. Il faut aussi dire que Polly Jean avait un peu perdu sa connexion avec la musique à la fin de sa dernière tournée, pour son disque The Hope Six Demolition Project en 2017. Fruit de trois semaines de studio avec John Parish et Flood, ces douze nouveaux -et très beaux- titres relèvent bien plus de la spontanéité. Dès « Prayer at the Gate », on sait que cela ne sonnera en rien comme du PJ Harvey.

 

Romane Santarelli — Cosmo Safari : Missing Pieces

Plonger dans Cosmo safari : Missing Pieces, c’est s’immiscer dans le parcours de vie et les humeurs de Romane Santarelli. La jeune prodige clermontoise y dévoile les pièces manquantes du puzzle de sa vie, qu’elle dicte dans le projet originel, sorti l’année dernière. Elle, qui cultive son goût pour la musique électronique depuis l’adolescence, a fait ses armes avec deux premiers EPs sortis en 2020. Dans cette réédition, la productrice offre cinq nouveaux titres, entre des beats énergiques avec « What Do You Look Like » , et des ambiances mélancoliques, presque cinématographiques, avec « Kords ». Le projet est rythmé par de nouvelles couleurs, plus sombres cette-fois ci, le tout dans une ambiance techno euphorisante. Il ne reste plus qu’à profiter de ce nouveau projet en live : retrouvez Romane Santarelli au Paléo festival le 18 juillet et aux Plages électroniques le 6 août.

 

Anohni & The Johnsons — My Back Was A Bridge For You To Cross

Dès le début de l’album et « It Must Change », certainement le titre le plus puissant du disque, Anohni ouvre son univers à une soul à la fois mélancolique et déviante, luxueusement orchestrée sur certains morceaux (« Why Am I Alive Now? « ), électrique et crissante sur d’autres (« Go Ahead ») quand elle ne se pare pas d’accents folk (« It’s My Fault »). Disque profondément engagé, ce qui n’est pas forcément une nouveauté chez Anohni, porté par une critique acerbe de la société et brassant les angoisses de l’époque, de l’écologie aux fake news, de la montée des extrêmes aux combats féministes, et on en oublie en route, l’album n’affiche pas par hasard sur sa pochette le portrait de Marsha P. Johnson.

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Gabriels — Angels&Queens – Part II

Emmené par le chanteur Jacob Lusk, le trio Gabriels est l’une des nombreuses preuves montrant que la ville de Compton, en bordure de Los Angeles, n’est pas uniquement l’épicentre mondial du gangsta rap, mais regorge également d’inventivité et de versatilité, comme nous le disait Jacob Lusk dans une récente interview. Pratiquant une drôle de soul, jamais nostalgique, le groupe complété par l’Américain Ari Balouzian et l’Anglais Ryan Hope mise sur l’idée de démonstration, sans pour autant sombrer dans le démonstratif.

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Annie Taylor — Inner Smile

De Los Angeles à Zurich, de la fin des années 1980 à notre époque, de Hole à Annie Taylor, on entend sur ce disque une filiation. Dès l’intro et ses notes étirées, au bord de la rupture, on monte pour un tour de DeLorean et on embarque sur « Birds » pour un tour de piste sur les talons de The Breeders. La foudre tombe alors brutalement sur le deuxième morceau, « Love Is Blind », soutenu par une batterie au galop et un refrain qui donne envie d’avoir les cheveux assez longs pour les secouer. Nos pieds retrouvent alors le sol et l’odeur de brûlé se dissipe doucement à l’écoute du plus pop-folk « Smothering Me ».

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Yoa — Chansons (+) tristes

La jeune artiste à la voix cristalline revient avec Chansons (+) tristes, où trois nouvelles chansons s’ajoutent à son EP précédent intitulé Chansons tristes, dont on vous a pas mal parlé. Ainsi, « encore + triste », « là-bas » et « indécise » ouvrent le bal pour appuyer encore plus ce sentiment de sadgirl. Savant mélange allant de l’hyperpop à l’électronique, en passant par des titres plus calmes comme « là-bas » (le tout est toujours très explicite) Yoa a une fois de plus le mérite de marquer les esprits en allant titiller toutes vos personnalités.

 

Tony Allen & Adrian Younge — Tony Allen JID018

Adrian Younge s’applique dans cette nouvelle série du label Jazz Is Dead -qu’il a co-fondé avec Ali Shaheed Muhammad- a ressusciter le génie du jazzman, disparu le 30 avril 2020. Le fruit de cet album posthume résulte de la collaboration deux ans plus tôt entre le compositeur et le batteur historique du groupe Africa 70. Ces huit titres inédits illustrent très justement tout le talent du père de l’afrobeat, sur des sonorités jazz, groove, le tout amené en finesse par Adrian Younge avec des percussions, guitares, claviers et marimba. L’occasion de (re)découvrir Tony Allen et, qui sait, s’ambiancer pendant les longues soirées d’été.

 

Par Léa Formentel & Théo Lilin
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