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17 mai 2023

D.KO Records, toujours d’attaque !

par Gérôme Darmendrail

Emblématique du renouveau de la house française dans les années 2010, le label D.KO Records fête ses dix ans avec la volonté de regarder déjà vers la prochaine décennie. Le label, qui a notamment révélé Mad Rey, Mézigue ou Paul Cut, veut continuer de s’ouvrir à d’autres styles, de nouveaux artistes, et n’exclut pas de ne pas s’accrocher au format vinyle.

« Des KO » ou « déco » ?

 Après dix ans d’existence, il serait peut-être temps d’en avoir le cœur net. « En vérité, ça se prononce « déco », comme « déconnecté », explique Mud Deep, l’un des quatre fondateurs de D.KO Records. C’est le surnom d’un pote, le nom du label est une dédicace. Mais on peut dire les deux », concède-t-il en haussant les épaules, avouant que « la plupart des gens disent ‘des KO’ et ne comprennent même pas lorsqu’on dit ‘déco’ « . Comme Flabaire et Mézigue, réunis pour l’interview, il n’en prend pas ombrage et préfère en sourire. On ne sera pas surpris de notre côté d’entendre dans la genèse de cette appellation une histoire de potes. Car l’histoire de D.KO, qui fête ce printemps ses dix années d’existence à travers une compilation et une tournée, c’est avant tout celle d’une bande d’amis passionnés de musique.

À lire sur Tsugi : D.KO Records sort une compilation exclusive pour fêter les 10 ans du label

 

Tout démarre au milieu des années 2000, entre les murs du collège Pasteur, à Paris, où Flabaire, Mézigue, Mud Deep et GGGG sont élèves (ils souhaitent que l’on ne mentionne pas leurs prénoms dans l’article). Happés par la musique électronique, ils ne tardent pas à se découvrir des goûts musicaux en commun et à se lier d’amitié. « On faisait des battles de son sur iPod, se remémore Mud Deep. On se challengeait avec les morceaux qu’on trouvait sur Internet, c’est comme ça qu’on partageait notre passion. » C’est l’époque de la french touch 2.0, à laquelle les quatre collégiens n’échappent pas. « Si tu étais ado en 2006-2007 en France, c’était difficile de passer à côté d’Ed Banger, résume Flabaire, mais on était pas mal dans la french touch première génération aussi, les disques de Roulé, Crydamoure, Alan Braxe, DJ Falcon. Puis on a glissé vers la minimale… » « … et on est remonté vers l’essence de cette musique, coupe Mézigue. Detroit, Chicago, l’acid house, le mouvement rave. Quand on a découvert Underground Résistance, on était comme des dingues : ‘Waouh, en fait c’est ça l’origine du truc ! Il faut absolument digger là-dedans.’ «  Rapidement, ils s’achètent des platines, draguent les vinyles plutôt que les MP3 et, vers 17 18 ans, commencent à organiser avec un certain succès leurs premières soirées dans des bars, notamment à la Karambole. L’idée de transformer leur collectif de DJs en label ne tarde pas à mûrir, alors que la bande de potes s’essaye en parallèle à la production musicale. « La suite logique, pour Mud Deep. On s’est dit que ce serait bien d’avoir notre propre plateforme pour pouvoir diffuser notre musique. C’est comme ça qu’est venue l’idée de créer un label. En plus à ce moment-là, on a commencé à recevoir des démos qui nous plaisaient beaucoup. » Comme celle que celui qui ne se fait pas encore appeler Mad Rey leur transmet après une (…)

 

Retrouvez la suite de l’article dans le numéro 160 : Kid Francescoli / French 79, Marseille trop puissant ! Et les deux compilations ci-dessous :

 

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