En direct de Rebotini x Christian Zanési et Le Sacre du Tympan à la Gaîté Lyrique
À l’occasion des quarante ans du Festival d’Ile de France, la Gaîté Lyrique accueillait deux superbes projets : l’un d’Arnaud Rebotini et Christian Zanési, Frontières, l’autre de Fred Pallem et Le Sacre du Tympan rendant hommage au compositeur François de Roubaix.
La première partie de la soirée retraçait les quarante ans de la création du synthétiseur. En mélangeant musique techno et électro-acoustique, Arnaud Rebotini et Christian Zanési explorent l’évolution et les possibilités infinies des synthés, souvent mélodieux, parfois cacophoniques. Mise en profondeur par la voix du chanteur de Black Strobe, cette création a réussi à hypnotiser le public, quelque fois intrigué par un tel mélange. En plus de cette immersion sonore, nous étions entourés à 360° d’écrans projetant des archives des premières expérimentations sur synthés. Une belle manière d’en apprendre un peu plus sur cet instrument désormais entré dans le quotidien des musiciens et des producteurs.
Après une petite pause, c’était au tour de Fred Pallem et Le Sacre du Tympan de prendre place sur la scène de la Gaîté Lyrique. Le bassiste et les quatre autres musiciens se sont donnés pour difficile tâche de reprendre quelques uns des chefs d’oeuvres de François de Roubaix. Durant les années 70, du Vieux Fusil à Jeff en passant par l’Homme Orchestre ce compositeur de génie a créé probablement les meilleures bandes sons de la télé et du cinéma. Au fil de la soirée, les tubes et les extraits de films défilent devant nos yeux, toujours avec une perfection impressionnante. Et ce jusqu’à l’interprétation de « l’Atelier », une claque. Dès les premières notes 100% électronique à l’ancienne, le temps s’est arrêté. Peut-être l’ont-ils joué pendant deux heures, à moins que ça n’ai duré quatre ou six minutes. Porté par les archives de leur gourou, le groupe est entré dans une sorte de transe commune, sans doute nécessaire vu la difficulté certaine du morceau.
Une très belle soirée pour cette première du Festival d’Ile de France à la Gaîté Lyrique, des artistes avec des créations intéressantes et magiques. De quoi nous donner envie de voir d’autres projets du festival.
Meilleur moment : Le solo de flûte traversière
Pire moment : La fille derrière qui demande « un truc qui bouge »