Le Fuse annonce sa réouverture… sous des conditions très strictes
Après avoir soudainement fermé ses portes, le Fuse, club mythique belge depuis plus de 30 ans, annonce pouvoir rouvrir sous des conditions strictes. Une entrave à la liberté de la club culture et des musiques électroniques.
On vous en parlait il y a quelques semaines : le Fuse, temple de la techno belge, fermait subitement ses portes à la suite de plaintes pour nuisances sonores de la part du voisinage. Le gouvernement bruxellois ordonnait au club d’abaisser le son à 95dB(A), puis de fermer à 2 heures du matin chaque nuit. Des conditions inacceptables selon le Fuse, rendant « impossible » son activité. Une triste nouvelle qui a remué le monde de la musique électronique et suscité de vives réactions. À ce jour, la pétition lancée par Brussels By Night Federation (fédération des professionnels de la vie nocturne bruxelloise) a rassemblé plus de 65 000 signatures depuis le 13 janvier.
Cet engouement semble payer puisque -retournement de situation- le Fuse a posté un communiqué sur Instagram annonçant qu’il pouvait rouvrir ses portes pour 2 ans maximum sous des conditions très strictes. Le club annonce la couleur. Les discussions avec Leefmilieu Brussels – Bruxelles Environnement n’ont pas entièrement été dans le sens qu’ils voulaient. L’organisation parle de « conditions restrictives qui ne correspondent pas à ce que nous avions proposé et ce que nous pensions être accepté au cours de nos discussions avec eux » via le communiqué.
Des restrictions étouffantes pour le temple de la techno belge
Malgré cette nouvelle aux allures de petite victoire, le Fuse est à l’agonie. La liste des restrictions est longue. D’entrée de jeu, le club annonce qu’il devra déménager obligatoirement dans deux ans. Aussi, le son ne devra pas dépasser 95dB(A) durant les premières et les dernières heures des soirées : les artistes pourront jouer à des niveaux de décibels plus élevés, restant raisonnables, seulement au milieu de la soirée. Triste nouvelle pour le closing et l’opening. Le Fuse ne sera également plus autorisé à organiser des weekends de 3 soirées, ni à fermer à plus de 7 heures du matin. Selon eux, ces soirées étaient très attractives pour les touristes se rendant à Bruxelles. Une grande perte pour la capitale belge.
Ce communiqué peut apparaître comme une lueur d’espoir. Mais Leefmilieu Brussels – Bruxelles Environnement sonne le glas. « Nous avons peur de devoir fermer encore car il ne sera pas possible de travailler ainsi », prévient l’organisation du club dans le communiqué. Oui, le club est préservé d’une fermeture immédiate cependant, ses nombreux visiteurs, ses employé·es et les artistes qui y jouent crient à la mort lente de la club culture belge. À Bruxelles le Fuse sera sûrement le premier à fermer, comme un symbole, mais d’autres pourraient suivre.
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