Cinq grands moments musicaux dans le cinéma de Martin Scorsese
À l’occasion du 80ème anniversaire de Martin Scorsese, Tsugi a décidé de rendre hommage aux meilleures musiques reprises dans ses films. Que ce soit en collaborant avec d’immenses compositeurs de films comme Bernard Hermann et Elmer Bernstein, ou bien en travaillant avec les grands artistes de sa génération comme Mickael Jackson (pour qui il a réalisé le clip « Bad »), Scorsese n’a jamais cessé de nous impressionner. En bref, une culture fournie et une justesse musicale que nous avons condensées en un top 5.
« Cavalerria Rusticana : Intermezzo sinfonico » – Pietro Mascagni
Il est considéré, à raison, comme l’un des plus beaux génériques de l’histoire du cinéma. Avec cette introduction de Raging Bull, on comprend -une fois de plus- que rares sont les musiques aussi puissantes que le classique. Parfois, il n’y a rien de plus beau et plus fort, surtout quand il s’agit de cinéma. Scorsese a donc choisi un extrait de l’opéra Cavalerria Rusticana composé par Pietro Mascagni, afin de sublimer un Robert de Niro incarnant le boxeur Jake LaMotta. Une scène en noir et blanc (comme la quasi-totalité du film) toute en échauffement sur le ring, ralenti et opéra italien. On vous laisse imaginer l’état des gens qui l’ont découvert en salle, lors de sa sortie en 1980.
« Life is but a dream » – The Harptones
Maître du cinéma du 20ème, le réalisateur originaire de New-York n’a jamais cessé d’entretenir avec la musique une relation intime et sacrée. Dans Les Affranchis (The Goodfellas), le réalisateur fait le choix de « Life is just a dream » des Harptones, afin d’immortaliser l’union de Henry (Ray Liotta) et Karen (Lorraine Bracco). Une berceuse paisible des années 50, remplie de mots d’amour, représentant le calme encore présent au sein du couple… avant l’énorme tempête. Encore une scène bien ficelée, guidée par des mouvements de caméra amples, caractéristiques du cinéma de Martin Scorsese.
« Jumpin’ Jack Flash » – The Rolling Stones
Une lumière rouge, un bar new-yorkais et un Robert de Niro jeune, arrogant et bien accompagné… Merci à Scorsese d’avoir eu le goût, voire le chic d’ajouter les Rolling Stones à ce glorieux tableau. C’est sur l’un de leur plus emblématiques morceaux, « Jumpin’ Jack Flash » (1968), que le réalisateur jette son dévolu afin d’illustrer cette rencontre au ralenti entre De Niro et Keitel dans Means Streets. Cette entrée en grande pompe symbolise également l’entrée de De Niro dans le cinéma de Scorsese : en 1973, ce film signe leur toute première collaboration.
« What is Life » – George Harrison
Scorsese, en homme généreux et de paix qu’il est, n’a aucun mal à passer des Stones aux Beatles. Ou plutôt un Beatles : George Harrison. C’est avec justesse et contraste que Scorsese choisi « What is life », pour mettre en lumière cette scène de totale décadence. Avec un Ray Liotta coké comme pas possible et une Lorraine Bracco au summum de la paranoïa. Le morceau d’Harrison est tiré de l’album All Things Must Pass (1970);
INSERT INTO `wp_posts` VALUES l’un de ses plus grands succès solo.
« Ça plane pour moi » – Plastic Bertrand
Vous pensiez qu’allier Leonardo di Caprio et Plastic Bertrand était impossible ? Martin Scorsese l’a fait. Pour cette grande scène d’arrestation mouvementée, le réalisateur lance un clin d’oeil à la francophonie en choisissant l’intemporel « Ça plane pour moi ». Une chanson au rythme effréné, parfaite pour le chaos ambiant du film ainsi et la surexcitation permanente de son personnage principal, incarné par Di Caprio, dit « Le loup de Wall Street ».
Bonus : « Thème de Camille » – Georges Delerue
Pour finir, mention spéciale à sa reprise dans Casino du « Thème de Camille », composé par Georges Delerue pour Le Mépris. Une musique originale sublimée par des plans aériens dans le désert du Nevada, et dont l’intensité dramatique concorde avec un De Niro en situation critique, en proie à ses pires démons. Merci Martin.