Le label Go Go Go annonce une mixtape rap français 100% féminine
Go Go Go, label de collab’ produit par La Souterraine et distribué par Sony Music, vient d’annoncer la sortie d’une mixtape de rap exclusivement féminine. Le projet, prévu pour le 11 novembre, rassemble dix propositions artistiques témoignant du foisonnement et de la variété de styles d’une scène féminine en ébullition…
Serait-ce l’annonce d’un renouveau de la scène rap féminine française ? C’est en tout cas ce qu’on attend de la prochaine mixtape du label Go Go Go. Le projet, composé de dix titres, rassemble dix tracks solo interprétés par dix rappeuses, chanteuses et kickeuses, rencontrées en workshop et en résidence, ou sur les réseaux via des concours Instagram. On y retrouve des têtes encore -très ou trop- peu connues du grand public, venant de la France entière : Nayla (Choisy-le-Roy), Inayat (Vincennes), R’May (Rouen), Pearly (Paris 20);
INSERT INTO `wp_posts` VALUES Sika Rlion (Montpellier, La Réunion), Illustre (Clermont-Ferrand), Kylii (Maubeuge), Nîzaam (Limoges), Sheng (Paris 13) et Savannah Sweet (Antony).
À lire aussi Les Flammes : la première cérémonie dédiée au rap aura lieu en mai 2023
Au-delà de la pluralité des styles et des influences présentes sur le projet, avec des prods allant de la trap au dancehall en passant par la samba drill, la Go Go Go mixtape est la précieuse zone d’expression de femmes désireuses de faire entendre leurs voix. On y entend parler d’outsiders, de VSS (Violence Sexuelles et Sexistes), d’égo trip, de doutes post-covid, de rapports mère-fille et de sororité. En bref, une proposition musicale percutante pour accompagner la révolution féministe en cours.
Brillamment instauré et imposé auprès du grand public par la rappeuse Diam’s dans les années 2000, le rap féminin s’était ensuite vite essoufflé, dans un milieu quasiment exclusivement masculin, concentré sur l’émergence de rappeurs devenus références (Booba, Rohff, Kery James…). Le mouvement avait été relancé il y a quelques années, avec l’arrivée fracassante de Shay sur la scène francophone, soufflant un vent nouveau sur le paysage rap grâce à un premier album puissant et affranchi de toute emprise. Quelques temps après, l’icône et pro des refrains Aya Nakamura lui emboitait le pas, suivie de la Suisse Chilla, ou encore de Lous and the Yakuza, dans un style plus féministe et engagé.