Dans un documentaire où s’associent Attack mag et Magnitude films, PETRU nous dévoile les coulisses d’un live techno. Entre stress et excitation pour finalement arriver à la satisfaction de voir son public danser. 

Il est 3h du matin, la soirée bat son plein. Votre ami très guilleret vous catapulte devant les barrières, à quelques mètres de l’artiste. Les gens transpirant vous poussent -fait chier-, vous mettez quelques minutes à vous acclimater à votre nouvel environnement. Mais vous réussissez à faire votre trou. Droite-gauche droite-gauche : ça y est, la musique vous possède. Vous tapez du pied quand soudain, votre regard se pose sur le DJ-producteur. Toutes ses machines qui l’entourent ça doit être une sacrée installation. Imperturbable. Yeux rivés sur ses machines, ses mains virevoltent sur les synthétiseurs. À quoi pense-t-il ? Comment prépare-t-il son live ? Combien de fois s’est-il changé avant d’opter pour cette tenue en simili ? Le documentaire This is a live techno, d’Attack Mag et Magnitude films, répond à toutes vos interrogations.

Pendant 24h, la caméra suit PETRU, de l’organisation de son set aux aléas de toutes ses préparations, pour aboutir sur l’extase du live. Ce documentaire, rudement bien mené par son réalisateur Harrison Garret, alterne entre moments face cam avec le DJ et plans-séquences dans le club. Dans le taxi qui se dirige vers le club, PETRU se demande s’il est stressé ou s’il est en plein pic d’adrénaline… Ou peut-être un savant mélange des deux. Même si ce producteur de musique techno n’en est pas à son premier live, la pression est toujours la même. Originaire de Corse, il décide de partir sur le continent où il découvre la minimale. Mais c’est à Berlin, dans l’inimitable Berghain qu’il trouve enfin sa place et son style. Ce style, il l’exprime dans ses sets qui sont pensés en 4 parties. On touche là au plus intéressant du documentaire : voir comment l’impulsion créatrice s’exprime en live, entre organisation et improvisation.

Le live : entre préméditation et création

Pour chauffer la salle, PETRU entame avec de la dark techno. Puis, il enchaîne avec Colibri qui nous fait nous envoler avec sa techno mélodique. Gounded est la série la plus expérimentale avant de clôturer la soirée avec Tribute où l’artiste peut librement remixer les sons qu’il aime. Mais un live, ce n’est pas que de la préméditation. PETRU se laisse aussi aller à ses humeurs et surtout, essaye de sentir son public : « Je joue pour moi mais surtout, pour la foule« . L’artiste sélectionne soigneusement dans son répertoire pour coller au mieux à l’ambiance du club. Chaque live est unique, et c’est ça qui est bon. La caméra nous emmène dans l’intimité d’un club anglais. Sa tignasse rousse balaie ses machines. Tout son corps est utilisé pour transmettre au mieux sa musique et entrer en communion avec son public. Bref, This is a live techno.

 

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