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15 juillet 2022

đź’ż Que vaut ‘Hellfire’, le nouvel album de black midi ?

par Antoine Gailhanou

Ă€ peine un an après l’album Cavalcade -qui avait, osons le dire, quelque peu divisĂ© chez Tsugi- les Londoniens de black midi reviennent avec une troisième galette toujours Ă©nervĂ©e et gavĂ©e de jazz-rock. Avec ici, quelques Ă©chappĂ©es belles vers la comĂ©die musicale.

Chronique Ă  retrouver dans le Tsugi 152 : ĂŠtre artiste en 2022 avec Vald, Clara Luciani et Justice

Tremblez, pauvres fous, black midi est de retour! Un an à peine après Cavalcade, voilà que le trio anglais sort son troisième album. Et il ne s’est franchement pas calmé sur l’ambiance jazz rock (la présence du trompettiste d’Ezra Collective vient l’attester). Mais le côté Mahavishnu Orchestra stéroïdé laisse progressivement place à une autre influence, jusqu’alors plus latente: la comédie musicale. Avec une palette vocale de plus en plus large, le chanteur Geordie Greep se la joue régulièrement Sinatra névrotique. Côté instruments, l’écriture est très mélodramatique, couplée à un groove torturé et puissant. l’aspect kaléidoscopique du délire s’approfondit lui aussi, avec des passages flamenco, folk ou metal progressif. Pour autant, sans être facile non plus, ce Hellfire s’avère nettement moins éprouvant que son prédécesseur. Peut-être grâce à une production plus claire, ou la présence de véritables moments de respiration dans certains morceaux. Par contraste, cela rend d’autant plus impactant les moments de folie débridée. Plus largement, le groupe semble moins poseur: sans laisser tomber son humour grinçant, il laisse paraître plus d’émotion. Ce qui rend d’autant plus manifeste le côté existentiel de cette musique tourmentée. Car quand black midi chante l’enfer et ses démons, il s’agit bien de notre réalité.

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