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© Caroline Marchante / Simon Bianchetti / DR
13 juillet 2022

On a parlé concert spatialisé à 360° avec Odalie, R. Santarelli et Submarine FM

par Corentin Fraisse

Destination immersion. À l’occasion de la soirée « Vogue la Nuit #4 : Au-delà du club » le 16 juillet, le festival Nuits de Fourvière et les SUBS ont réuni trois artistes lyonnaises de musique électronique : Odalie, Romane Santarelli et Submarine FM. C’est un concert absolument exceptionnel, intitulé ‘360° sous les mers’, qui prendra place à la Boulangerie : le son sera spatialisé à 360°. C’est à dire que l’artiste pourra faire voyager chaque titre, chaque piste de son morceau, tout autour des spectateurs·trices présent·e·s dans le public. Une organisation folle et inédite pour tout le monde ou presque, qui promet sa dose de magie et d’immersion intense. On a voulu en savoir plus et tout comprendre, alors on a organisé une discussion à quatre.

Retrouvez la programmation de cette soirée Vogue la Nuit #4 et de tout le festival ici.

Et pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de spatialisation du son, voici une mini-démo en vidéo pour comprendre le sujet assez rapidement (on vous conseille vivement de mettre un casque ou des écouteurs) :

 

Pourquoi l’attrait pour la spatialisation et la musique à 360 ? C’était quoi le but, l’envie au départ ?
Submarine FM : Je crois que c’est vraiment parce que c’est l’opposé de mon univers de base, proche de la musique dub et de la culture soundsystem. Donc il y a un coté mise en danger. Explorer un nouveau terrain de jeu, avoir plus d’idées, agrandir la zone d’imagination. Pour moi c’était surtout pour me mettre en zone d’inconfort et avoir plus de langage. En plus du fait que ce soit TRÈS excitant.

Romane Santarelli : Aujourd’hui, j’en ai vu un seul concert 360 : c’était Jean-Michel Jarre à la Maison de la Radio. Je pensais que c’était peu accessible, qu’en tant que compositrice j’aurais peut être un jour l’opportunité. Dans la tête des gens, y’a un coté très érudit où c’est ultra technique. Je préfère me concentrer à fond sur ma musique, je crois que je suis un peu allergique aux trucs trop informatiques, trop techniques. Donc très contente que l’opportunité de cette soirée Vogue La Nuit se présente parce que tout devient hyper accessible. L’idée de Julien Pagnier -ingé’ son sur Lyon et chercheur dans la spatialisation du son, qui bosse sur des logiciels hybrides- et des Nuits de Fourvière s’inscrit dans la démocratisation. On n’est pas obligé de placer 250 enceintes pour avoir un rendu de bulle sonore et d’immersion. En tout cas cette expérience m’a montré que c’était pas si compliqué, ni pour l’artiste qui se produit ni pour les organisateurs qui reçoivent. Je pense que le public va capter assez vite que c’est une expérience à part, que c’est différent d’un concert standard.

Odalie : Je travaille beaucoup dans les arts numériques et le théâtre. Et en fait dans les arts numériques, on fait de la spatialisation constamment, les challenges techniques sont constants. Je fais un workshop au Planétarium de Vaulx-en-Velin depuis 5 ans sur ce sujet en tant que participante. Je faisais aussi de la spatialisation sur Ableton, et j’anime des conférences sur le sujet. Parce que c’est un truc que les musiciens qui sont sur ce logiciel -donc plutôt club et pas musique contemporaine- ne connaissent pas bien. La solution à intégrer dans ta solution Ableton est hyper simple, très accessible. C’est de la mise en scène de la musique en fait. Dans les musiques actuelles ça n’y est pas encore, mais dans le théâtre et les arts numériques, c’est complètement classique.

 

Comment on vulgarise pour expliquer à ses proches ?
Romane Santarelli : Je dis qu’il y a des enceintes mises de façon circulaire, et que… en gros j’explique que j’ai plusieurs pistes, qu’il y a une piste pour le kick, la basse, etc. Et qu’avec ce type de fractionnement du son, tu peux les déplacer dans l’espace. Tu peux déplacer les éléments mélodiques en laissant les éléments graves au centre… voilà, je vulgarise un peu comme ça.

Odalie : Moi je fais une analogie avec des papillons qui tourneraient autour de leurs têtes, mais je vais vachement moins dans le détail que ça. Mes parents sont pas du tout dans la musique haha.

Romane Santarelli : Ah mais moi non plus, c’est pour ça ils comprennent pas !

Odalie : je vais pas aussi loin, mais j’explique que je peux faire tourner un papillon autour de sa tête, comme si t’avais qqch qui te tournait vraiment autour et qui allait rentrer dans ton espace sonore. Après je dis aussi que dans la stéréo, vu que t’as deux oreilles tu peux percevoir si les éléments sont plutôt à ta gauche ou à ta droite, et qu’en fait là c’est pareil mais avec plus d’enceintes.

Romane Santarelli : Sinon j’explique aussi le principe du 5.1 dans les salles de ciné ! T’as des sons qui viennent de derrière etc… Là c’est la même chose mais encore plus défini, encore plus précis, avec plus d’enceintes quoi !

Submarine FM : Pour le multipiste, faut leur dire que c’est comme plusieurs papillons et des groupes différents. Elle est trop bien cette image !

 

 

Comment a débuté le projet de cette soirée Vogue la nuit – 360° sous les mers ?

Romane : Il y a un an, j’ai été contactée par Julien. Il m’a proposé de me former. Je connaissais pas du tout mais j’étais hyper ouverte ! Son idée c’était de s’entourer d’artistes et musicien-nes du coin -de Lyon- pour avancer main dans la main. Parce qu’il arrivait un peu au bout du côté technique. Et si t’as pas l’artistique avec la technique, il y a un moment où ça coince. L’inverse est tout aussi vrai. En parallèle Claudia et Rose -des Nuits de Fourvière- s’intéressaient à ce type de format, de concert spatialisé 360. Elles ont pris des infos auprès de moi, et j’ai fait le lien avec Odalie et Submarine FM ! Les deux m’ont dit qu’elles étaient grave avancées dans cet univers-là, Sophie [Odalie] donne des confs… Au final je suis la plus novice du trio [rires]

Odalie : Ça fait quelques années que je travaille sur la spatialisation, parce que j’ai fait une double spécialisation : en électro-acoustique et en MAO [Musique Assistée par Ordinateur]. Et dans l’électro-acoustique, tout ce qui est musique contemporaine, musique concrete, on fait de la spatialisation depuis longtemps mais plutôt en mode ‘orchestre de haut-parleurs’, ça date des années 1980… On cherche à rendre les créations plus immersives. Et le but de Julien, qui travaille chez Novelty, c’était de créer une solution clés en main, technique, qui permette à plein de festivals ou autres, de s’équiper avec une solution ouverte. Et que les artistes puissent prendre en main facilement.

Romane Santarelli stories spatialisation

Stories Instagram @romane_santarelli

 

Certain-e-s artistes ont essayé de démocratiser ça non ? Molécule par exemple ?
Odalie : Oui et c’est un des seuls en France ! Mais en fait sa solution n’est que pour lui, il ne peut pas faire jouer d’autres artistes dessus. Là l’idée, c’est de démocratiser, que ça arrive dans des grands festivals et que des artistes comme nous puissent prendre ce système-là en main hyper rapidement. C’est ce qui s’est passé dans cette collaboration artiste/technique : on est allés chez Novelty travailler dans leur studio immersif, pour prendre en main la technique et aussi pour proposer des solutions sur un angle plus artistique. Par exemple pour moi, il y a eu la grosse question de la reverb : je fais de la musique atmosphérique donc la reverb est nécessaire et en fait. Dans le logiciel de Julien, qui s’appelle Spat Revolution -développé par Flux et à la base par l’IRCAM– il y a des reverb’ très particulières et notamment des reverb’ 3D, alors ça aurait été dommage de pas les utiliser ! Mais j’ai une pédale de reverb, donc prendre la décision de l’enlever ça a été très dur.

 

Comment s’est passée la prise en main chez Novelty, pour tout le monde ?
Romane Santarelli : Franchement, j’ai eu un temps d’acclimatation. J’ai dit à Julien « wow, là il va falloir m’en remettre une journée ». Je suis un peu synesthète, je m’en suis rendue compte il y a 3 ans que j’avais une perception des sons un poil différente. Je les vois en images, en textures et en couleurs, etc. En tant que créatrice quand je fais des sons, j’ai des images et je vais dans ce sens-là à fond. Le dispositif m’a choquée. C’est comme si j’avais vu en noir et blanc jusqu’à maintenant, et que là j’avais les couleurs. La créativité est exacerbée.

Submarine FM : J’avais juste fait une initiation à la musique spatialisée. Je viens plutôt de la musique en mono, genre soundystem : tout dans des caissons qui s’empilent, pas trop de trucs écartés, et penser les sons par taille d’enceinte quand je compose. Ma première initiation était complexe, pas facile de s’approprier l’outil. Là quand on m’a re-proposé l’expérience, j’étais trop chaude mais sceptique… Au studio Novelty avec Julien, c’était tellement fluide et évident, la façon de reprendre ses sons pour les respatialiser… Il avait mis en place plein d’outils qui font que tout est clair. C’est bête mais : avec une tablette avec un point, qui représente le son que tu es en train de spatialiser [illustration en vidéo plus bas dans l’article] tu peux le lancer faire le tour des enceintes, des spirales, ou juste aller le mettre à des points précis. Ça devient ludique, ça devient un jeu. On peut encore plus s’amuser à refaire bouger ses sons, les faire voyager.

Au début, l’idée c’était de prendre des morceaux déjà existants et de les adapter en son spatialisé. De décider « tel instrument je le sors à tel endroit sur telle largeur de spectre d’enceinte… Tel instrument va faire un chemin circulaire, ou en pyramide, ça fera des ricochets comme ça… » Tes possibilités sont infinies ! Et qui dit nouvel outil, dit nouvelles idées de création. J’ai appris à faire de la musique en gauche-droite, ça a façonné ma manière de faire: mais là tu as l’occasion d’être dans une bulle, donc tu crées différemment.

 

Vous avez pensé un nouveau live exprès pour ce soir-là, ou adapté des choses que vous aviez déjà en stock pour la spatialisation 360 ?
Odalie : C’était à chacune de décider, mais c’était important de ne pas repartir de 0. On taffe toutes beaucoup et Julien nous avait dit de ne pas réinventer tous nos sets. Si tes morceaux marchent en stéréo, il y a des chances qu’ils marchent aussi en son spatialisé. Mon spectacle de base est en son spatialisé, avec des enceintes dans le public et des sons que je faisais déjà bouger. Et finalement pour le live des Nuits de Fourvière, je suis repartie sur les mêmes trucs. Par exemple il y a des règles : les basses, tu ne les fais pas bouger. Ou moins. De manière générale, notre cerveau entend mieux les aigus au niveau de la spatialisation. Donc si tu spatialises des impacts aigus, tu vas beaucoup mieux les entendre, c’est psycho-acoustique. Sur mon set, si tu prends les morceaux en stéréo, puis là en son spatialisé, tu ne les reconnais pas en fait.

Romane Santarelli : Ah ouais ?!

Odalie : Ben ouais vraiment ! Il y avait tellement d’effets de stéréo, et j’avais peu d’éléments parce que ma musique est très espacée… donc tout d’un coup, des espaces se créent à des endroits inattendus, parce que le son est spatialisé et ça recrée des rythmes différents. Avecc Paolo, le violoncelliste qui travaille avec moi, on s’est rendus compte en écoutant que certains morceaux n’ont rien à voir. Même lui s’est mis à jouer des trucs différemment.

Submarine FM : Moi je suis pas encore allée assez loin je pense, pour découvrir de nouveaux espaces comme ça mais… Comme toi, je prends mon live comme il est pour l’instant et j’avance petit à petit. Je respatialise chaque élément en essayant de me rappeler quelle intention j’avais quand j’ai composé. En me posant la question « comment j’aurais fait si j’avais eu cette instal’ au moment de la composition ? »

Romane Santarelli : J’ai réadapté le live j’ai monté pour ma tournée. Au début c’était frustrant, parce que c’est un set assez club, compact, taillé pour les festivals. Et en fait je me suis hyper amusée à essayer de trouver des workflows différents avec les pistes déjà existantes. Toutes les mélodies qu’évidemment je connais par cœur, tous les breaks de rythmique que tu peux ponctuer dans l’espace, pile à la seconde près… Je crois que ça s’intègre bien maintenant.

 

On se place au moment du concert : c’est quoi la manière de procéder ?
Romane Santarelli : Il y aura un dispositif pour le public, et un pour l’artiste : sur scène on aura nos retours disposés en cercle, et des visuels.
Sur scène chacune a ses instrus, et puis on a ce contrôleur designé par Julien, avec la tablette : on y voit un point qui symbolise l’artiste, et plusieurs points qui symbolisent les éléments sonores qu’on peut déplacer dans l’espace. Comme disait Sophie, le kick et la basse c’est souvent considéré comme un tapis pour avoir un repère. Pour avoir la notion de l’espace, et après venir spatialiser les éléments aigus.

Odalie : On a nos set-ups de base. Par exemple Submarine FM ou moi, on fait du synthé modulaire quand même, ce qui était un peu un enjeu ! Parce que quand t’es au synthé, t’as pas le temps de faire autre chose. T’es à fond sur ton instrument et c’est normal. Donc là; quand on rajoute la tablette tactile, y’a des moments qu’on doit automatiser parce qu’on joue du synthé en fait.

Romane Santarelli : T’es obligée de faire des choix, c’est sûr ! Sinon c’est clair que ça fait beaucoup de boulot.

Odalie : Sinon t’as deux mains en même temps, tu bouges ton synthé et ta tablette en même temps, tu vrilles un peu [rires] ! Ça peut être impressionant à la Jean-Michel Jarre mais bon… un peu dangereux. C’est vrai que la question des retours est hyper importante ! C’est souvent le souci quand tu fais des concerts spatialisés et que t’es sur scène. T’entends pas ce qui se passe dans la salle. Moi sur mon spectacle, vu que j’ai pas de retours spatialisés, je vais dans la salle au moment des balances pour vérifier que les sons sont bons. Mais une fois que c’est parti, j’ai plus de contrôle. À part mon ingé’ son qui peut rattraper, mais j’entends pas ce qui est en train de passer sur les enceintes dans la salle. Là c’est un gros enjeu, si on s’entend pas on fait des trucs à l’aveugle…

Submarine FM : Moi j’ai tout automatisé à l’avance, comme tu disais. Je pense que je vais rien re-spatialiser des sons en direct, parce que j’ai déjà trop de trucs à faire sur scène.

Romane Santarelli : Ah tu vois c’est marrant, parce que j’ai pensé l’inverse. J’ai voulu automatiser plutôt les trucs joués, musicaux basiques, exprès pour pouvoir me lâcher sur la tablette. C’est plus d’aventure.

 

Et pour celles qui ont des instruments non-électroniques sur scène, il n’y a pas de peur de perdre le contrôle ?
Odalie : Violoncelle, synthé modulaire… Quand tu en fais, t’es au courant que ça peut complètement partir en cacahuète ! Dans l’absolu le synthé modulaire est déjà un instrument incontrôlable. Au niveau du violoncelle, Pablo ne fait que jouer et il n’a les retours qu’en stéréo. Je serai la seule à avoir les retours en spatialisation. Va falloir que je joue à la cheffe d’orchestre.
De toute façon c’est l’intérêt du live : se dire que des choses bizarres arrivent, mais en fait c’est ça qui te met sur le fil. Dans la musique, quand je sens les musiciens sur le fil, c’est des moments que je trouve en tant que public, extraordinaires. Du coup ça peut être hyper beau, ou hyper raté, on verra [rires]

Romane Santarelli : Si jamais il y a une faute de frappe faite au niveau spatialisation, Julien a quand meme une recopie d’écran en régie. Si à un moment ton doigt rippe et que t’envoies le lead super loin par exemple, que t’es dans ton truc musical et que tu fais pas forcément gaffe à l’outil de la tablette, Julien a de quoi rectifier le tir. Ce qui est plutôt cool pour nous, sur scène ça nous enlève une petite pression.

 

Au début il doit y avoir une sensation déroutante, vous avez déjà vécu ce type de concert en tant que public ?
Odalie : J’en ai fait un paquet, et tu te prends vite au jeu. Dans un sens ça peut ressembler à de la magie. Parce qu’on n’a jamais été dans un espace où les sons viennent vers nous. Il y a aussi une notion de hauteur que tu peux avoir dans le logiciel, et de profondeur. Donc tu peux vraiment mettre les gens au fond de la mer… Faut soit accepter que c’est de la magie, soit tu commences à chercher techniquement ce qui est en train de passer. Moi qui fais de la musique très mentale, le live 360 va davantage aider les gens à être dans mon univers, que dans une stéréo normale. Je vais avoir plus de possibilités de les emmener là où je veux, parce que l’immersion va les mettre dans leurs têtes. L’opportunité qu’on a là, c’est aussi d’aller vers ça, c’est génial !

 

Ce dispositif –spatialisation immersive-, c’est aussi une manière de vouloir recentrer la performance autour du son, et de se défaire du coté visuel qui peut être parasitaire sur certains sets ?

Romane Santarelli : J-M Jarre nous l’avait dit avant de commencer son live. On était assis, il nous a conseillé de fermer les yeux, il était à dix mètres de nous et savait qu’il se passerait pas grand-chose visuellement. Naturellement j’ai fermé les yeux, j’avais envie de me priver d’un sens pour me focaliser sur le son. D’avoir encore plus l’impression d’avoir une image mentale du son. Moi limite je pense que le 16 juillet, il faudrait que ce soit dans le noir. Qu’on ne nous voie même pas.

Odalie : Je te rejoins sur les concerts dans le noir. Avoir un univers visuel fort, ça fait partie du jeu quand tu développes un projet en musique électronique et c’est une proposition qu’on fait toutes. Ici on est ramenées au son, à l’immersion sonore, à se couper de certains sens… Être immobile aussi ! Si tu bouges dans tous les sens, si tu danses, tu ne te laisses pas complètement prendre par le truc. Là le public pourra danser, évidemment c’est debout, et c’est bien de laisser la liberté.

Submarine FM : Moi j’ai jamais fait de concert spatialisé où on peut danser ! Je me demande un peu ce que ça donne comme énergie.

 

Quel sentiment à l’approche de la date ? Appréhension, hate, excitation ?
Submarine FM : J’ai l’impression d’avoir la chance de pouvoir faire un concert qui va être dans des conditions parfaites, sur des bonnes enceintes… Je vais pouvoir montrer mes morceaux mais avec plus de couleurs, plus d’épices. J’espère qu’il y aura plein de gens, des gens que j’aime, pour pouvoir montrer ça. C’est vraiment de l’excitation !
Odalie : Pareil je suis trop excitée ! C’est vraiment unique, on n’a tellement jamais l’occasion de faire un truc comme ça… Si tu dois venir à un concert, c’est celui-là. Il n’y a pas d’autre proposition comme ça en ce moment. D’avoir la possibilité de faire un truc comme ça avec les Nuits de Fourvière, je pensais pas que ça allait arriver tout de suite ! Même pas sûre que des grands grands artistes aient ce genre de proposition.

Romane : Grave ! En plus on est des locaux donc c’est la fierté. Ça fait des mois que j’essaie d’expliquer à mes parents, potes, collègues, à chaque fois que je rentre des séances spatialisées, j’en parle pendant des heures et j’ai l’impression de parler chinois. Faut juste le vivre une fois, et je pense qu’après t’as compris haha. De toute façon il faut s’attendre à ce qu’il y en ait de plus en plus donc… Contente et fière de contribuer à ce début de chemin, même si on n’est pas les premières et qu’on sera pas les dernières. C’est cool, très cool !

 

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Alors on n’a qu’une hâte, c’est déjà de voir ce que ça donne en live ce 16 juillet aux Nuits de Fourvière… Et de savoir si cette technologie assez révolutionnaire pourra se démocratiser, pour toucher le plus grand nombre. Checkez la programmation du festival, et allez écouter+voir Odalie (on risque de vous reparler d’elle cette année), Submarine FM et Romane Santarelli, qui vient de sortir l’album élu album du mois dans le dernier numéro de Tsugi.

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