Mézigue prend un sample kitsch des 80’s et en fait le son des teufs en rooftops
« Je ne veux pas rentrer chez moi » de Regrets avec une vibe acid house, maintenant c’est possible grâce à Mézigue. Le DJ cagoulé revient avec une reprise du titre déjantée.
Boule disco, une boucle de synthétiseur, un riff de guitare léger, simple et efficace et puis un refrain qui reste en tête : » Je ne veux pas rentrer chez moi, je ne veux pas rentrer chez moi seule ». On connait tous et toute, de loin ou de près, d’un mariage d’oncle et tante ou d’une soirée bobo, le tube kitsch et entêtant de Regrets. [Non, c’est seulement nous?] C’est d’ailleurs, avouons-le, le seul titre que nous pourrons nommer de ce groupe des années 80. Et depuis quelques années, les 80’s ont le vent en poupe. La reprise de « Lait de Coco » par Myth Syzer en 2018, la seconde vie d’« Histoire d’un soir » de Bibi Flash ou de « Tropique » de Muriel Dacq en témoignent. Logique donc, que le titre de Regrets passe à la moulinette des remixes. Et qui d’autre que le DJ cagoulé Mézigue du label D.KO Records en featuring avec Sans-Qui pour s’y coller et sortir un banger pour les teufs sur les rooftops ?
Le morceau démarre à la manière d’une cassette rembobinée, puis le BPM s’accélère, car contrairement aux années 1980, on n’a plus le temps pour le slow, on doit bouger nerveusement. Évidement Mézigue garde la boucle de synthétiseur funky, qui apporte une touche house au morceau. Mais on est bien loin de l’esprit tube de l’été, canicule et dernière danse de « Je ne veux pas rentrer chez moi seule ». L’ambiance est à la danse urgente. Mézigue apporte sa touche en rajoutant une couche acide au titre. Le DJ s’amuse avec les styles et les époques. Les kicks sont clairs et bruts, rappelant les production 80’s de Prince, façons balle de ping-pong qui rebondit. Et un passage de clavier fou nous fait voyager à l’époque de Kraftwerk. Évidemment, tout cela est sauce 2022. Définitivement un morceau de milieu de soirée, qui entraine la foule dans le dernier sprint de la nuit.
Le vidéoclip reprend d’ailleurs le clip original de Regrets. On retrouve alors le trio clavier, guitare, chant. Cette fois, cagoulé, c’est Mézigue pardi ! Et le tout est bien plus fou. Le fond vert pétarade dans tous les sens et la pâte home-made est bien visible.