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16 juin 2022

Précarité des médias : le Collectif des Editeurs de la Presse Musicale est créé

par Guillaume Monnier

Face aux diverses difficultés structurelles rencontrées par les médias de presse magazine dans la musique, six titres majeurs du secteur, dont Tsugi, ont décidé de créer le Collectif des Editeurs de la Presse Musicale (CEPM). À travers un plan d’action réfléchi en six points pour le moment, le but est de soutenir ces médias aussi acteurs à part entière de la culture, notamment de la musique. 

Le Collectif des Editeurs de la Presse Musicale (CEPM) a notamment été créé en réaction à la différence de traitement du gouvernement entre les médias « IGP » -soit de presse d’information politique et générale- et les titres de la presse culturelle durant la crise du Covid-19. Considérés comme nécessaire, les médias IGP bénéficient d’aides structurelles versées par l’État, là où les médias d’actualités musicales, rouage du secteur culturel de la musique, n’ont pas bénéficié de ces subventions. Pour enfoncer le clou, ces entreprises de presse culturelle ne sont pas non plus éligibles aux aides spécifiques du soutien aux acteurs de la musique (salles de spectacle, producteurs, tourneurs…). Deux absences d’aides, qui ont mis à mal l’économie de ces entreprises de presse durant la fermeture des lieux culturels liés aux spectacles. C’est en réaction que la CPEM a été créée sous l’impulsion de six médias : Jazz Magazine, KR home-studio, La Lettre du Musicien, MyRock, Rolling Stone, et Tsugi, représentés respectivement par Edouard Rencker, Thierry Demougin, Marie Hedin-Christophe, Pierre Veillet, Alma Rota et Alexis Bernier.

 

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Six actions en cours

Désormais, le CPEM mise sur six actions. À celles-ci s’ajouteront d’autres, dont certaines visent à mieux saisir les enjeux autour de la presse musicale. Le collectif souhaite initier une étude sur le poids économique du secteur. D’autres entendent donner aux entreprises médiatiques la place qu’elles méritent dans l’économie de la musique. Dans ce cadre, le CPEM incite les titres de presse musicaux à adhérer à la société des Droits Voisins de la Presse, et ainsi permettre d’ouvrir des discussions avec les GAFAM concernant la rémunération des contenus, d’une part. Et pour renégocier le statut IPG pour la presse culturelle musicale, d’autre part.

À travers ces premières actions menées, le collectif vise à répondre aux défis économiques et financiers auxquels se confrontent les médias musicaux. L’un des enjeux majeurs demeure le statut et l’image émanant de la presse musicale. Elle semblerait aujourd’hui vue comme un secteur du journalisme « non-essentiel ». Alors le CPEM veut fédérer les entreprises. L’objectif ? « Faire intégrer par le Ministère de la Culture que la presse culturelle est essentielle ». Finalement, il en va de la pérennité des titres de presse musicale.

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