Vita Bergen – Disconnection
Extrait du numéro 90 de Tsugi (mars 2016)
La ville de Göteborg en Suède est connue pour les nombreux groupes de death metal qu’elle a engendrés dans les années 90. Moins pour ses groupes de rock psychédélique. Et c’est dommage, car voici venir le duo Vita Bergen. Ce premier essai, cocktail haut en couleur et en énergie, brasse de nombreux styles. Prenons “In The City” : cette basse vrombissante, ce tempo échevelé, c’est du Thee Oh Sees tout craché. Mais l’influence principale des Suédois reste Arcade Fire. On décèle clairement du Win Butler dans la voix vibrante de William Hellström. On peut cependant regretter que l’ombre du groupe canadien plane très lourdement sur la musique de Vita Bergen. En particulier sur “Curtains”, à un cheveu du plagiat. Mais il n’y a pas de quoi bouder son plaisir, car Disconnection a tout du feel-good album chiadé et addictif, gorgé de savoureuses petites pépites pop/rock. Les huit morceaux sont menés à un rythme bien relevé et les mélodies mi-enjouées, mi-mélancoliques font mouche. Nul doute qu’en développant un peu plus sa propre patte, Vita Bergen deviendra grand. (Matthieu Vaillant)
Disconnection (Glitterhouse/Differ-Ant), sorti le 4 mars.